Faut-il protéger les enfants des images de guerre ?
- 1 - Entre le monde réel et les images virtuelles, le cœur des enfants balance
- 2 - La violence télévisuelle a des conséquences psychologiques sur les enfants
- 3 - Des réactions de crainte, d'anxiété, de détresse
- 4 - Un risque d'insensibilité à la violence réelle
- 5 - Un risque d'exacerbation de l'agressivité
- 6 - A long terme, un risque de désensibilisation
- 7 - Un risque accru de comportements violents
- 8 - Le temps passé devant la télévision constitue un facteur de risque
- 9 - Le devoir des adultes, protéger les enfants
- 10 - Pour en savoir plus sur le thème des médias et de la violence
Alex a 4 ans. Alors que ses aînés, adolescents, parlent avec leurs parents du métier qu'ils feront plus tard, il répond : « Moi, je serai acteur de dessins animés ». Certes, l'histoire pourrait faire gagner un abonnement d'un an à Parent Magazine, mais surtout elle illustre bien que la différence entre le monde réel et le monde virtuel ou télévisuel n'est pas clairement établie à cet âge.
Entre le monde réel et les images virtuelles, le cœur des enfants balance
Les enfants acquièrent progressivement la capacité à établir la distinction entre le monde réel et monde virtuel. Et lorsque le monde réel apparaît sous la forme d'images télévisuelles violentes, comme cela est le cas pour les images de guerre, il existe un risque de confusion. Enfin, quand bien même il leur est possible d'établir la différence entre ces types de représentations, l'impact émotionnel des images produit des effets sur le psychisme, tout se passant comme si, dans certains cas, la pensée perdait son pouvoir critique et donc protecteur. Ainsi, est-on parfois stupéfait d'apprendre qu'un adolescent a lacéré et tué sa petite amie après avoir vu la même « scène » dans son feuilleton préféré…
La violence télévisuelle a des conséquences psychologiques sur les enfants
Il existe peu d'études relatives à l'impact des images de guerre sur les enfants. En revanche, notamment en Amérique du Nord, les recherches psychologiques sur l'impact de la violence à la télévision sont nombreuses. En France, le rapport B Kriegel du CSA (Commission Supérieure de l'Audiovisuelle) « Violence et télévision »*, remis au Gouvernement en novembre 2002, a conclu qu'il existait « un effet net de l'impact de la diffusion de spectacles violents sur le comportement des plus jeunes et/ou un ensemble de présomptions convergentes tendant à établir cet effet ».
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