Nouveau cancer après un cancer du sein : l'obésité représente un risque majeur
L’obésité, dans la ligne de mire des oncologues
Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs du Réseau national alimentation cancer recherche (NACRe), composé d'une vingtaine d'équipes rassemblant près de 150 chercheurs et une équipe de l'Imperial College à Londres, ont effectué des méta-analyses statistiques.
Si au moment du diagnostic du cancer du sein, une obésité est également retrouvée, les risques de développer un second cancer par la suite sont alors très accrus : entre 37 et 40 % pour le cancer du sein, 96 % pour le cancer de l'endomètre et 89 % pour le cancer colorectal.
Aux facteurs déjà connus de récidive, tels que le jeune âge au diagnostic du premier cancer, les prédispositions génétiques et la radiothérapie, vient donc s’ajouter l’obésité, comme risque de second cancer.
Cela n’a rien de très étonnant dans la mesure où les liens entre graisse abdominale et cancers sont depuis longtemps établis : par exemple, la libération par le tissu graisseux abdominal de molécules favorisant l’inflammation (des cytokines), et d’acides gras libres, réduit la sensibilité des cellules du corps à l’insuline.
Or l’insuline est indispensable pour faire rentrer le sucre sanguin dans les cellules et donc leur apporter l’énergie dont elles ont besoin pour fonctionner. En réaction, le corps sécrète davantage d’insuline, ce qui s’accompagne d’une élévation de la fraction libre de l’insulin-like Growth Factor 1 (IGF1) qui s’avère être également un puissant facteur de croissance cellulaire venant « booster » le développement des cellules tumorales …
En pratique
Puisque l’obésité est un facteur de risque majeur de survenue d’un second cancer, les chercheurs de l’étude prônent une meilleure prise en charge de cette surcharge pondérale et ce, dès le diagnostic du premier cancer si cela n’a pas été fait plus tôt.
Ce retour à une alimentation plus équilibrée et à un poids normal doit ainsi être une priorité …
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