Et si on réhabilitait le lait, les yaourts et le fromage blanc ?

Depuis que la relation entre un excès de graisses d’origine animale et les risques de maladies cardiovasculaires a été montrée, les produits laitiers ont régulièrement été mis à l’index. Une étude française nous apprend qu’il faut distinguer les produits laitiers faiblement gras (lait, yaourts, fromage blanc) qui sont bénéfiques pour le cœur plus on en consomme, de ceux qui sont fortement gras (fromages) dont l’effet est neutre, notamment si on en mange peu.
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Grâce à deux études françaises, les produits laitiers sont en train de retrouver leurs lettres de noblesse. La cohorte MONICA (Monitoring of trends and determinants of cardiovascular disease) a suivi dans trois régions françaises un groupe de 976 hommes de 45 à 65 ans sur 15 ans. Elle a montré que ceux qui consommaient plus de produits laitiers frais (lait, yaourts, fromage blanc) ont moins fréquemment un syndrome métabolique (associant plusieurs facteurs de risques cardiovasculaires : cholestérol et triglycérides élevés, tour de taille important, glycémie limite et hypertension artérielle) que ceux qui en consommaient le moins.

Une forte diminution de la mortalité sur 15 ans

Elle a également montré que ceux qui consommaient le plus de produits laitiers frais avaient aussi l’alimentation la plus variée (en laitages, mais aussi en fruits et légumes, pain, poissons, viandes) et qu’ils consommaient moins d’alcool. Au total, cette alimentation diversifiée et conforme aux recommandations du PNNS (Plan national nutrition santé) se concrétisait pour les participants de cette cohorte par une baisse de 59 % de la mortalité sur 15 ans.

Une baisse du « mauvais » cholestérol

La cohorte MONA LISA-NUT (Monitoring national du risque artériel), qui elle a suivi 3078 hommes et femmes, a montré que plus la consommation en produits laitiers faiblement gras était élevée (lait, yaourts, fromage blanc), plus le LDL-cholestérol était bas, correspondant à une baisse du risque de mortalité cardiovasculaire de 30 % à 10 ans. L’explication de ce bénéfice pour le cœur serait également due à une baisse de la tension artérielle grâce au calcium, et à une diminution de l’insulinorésistance et de ce fait du risque de diabète.

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