- 1 - Obésité ne rime pas forcément avec mauvaise santé cardiométabolique
- 2 - Le tour de taille plus fiable que l’IMC pour repérer un foie en souffrance
- 3 - Le poids d’hier compte plus que l’IMC d’aujourd’hui
- 4 - Toute perte de poids, même minime, est bénéfique pour la santé
- 5 - N’espérez pas compenser une mauvaise alimentation par le sport
- 6 - Les troubles du comportement alimentaire source d’obésité
Le poids d’hier compte plus que l’IMC d’aujourd’hui
Etre mince confère un risque moindre pour la santé, notamment cardiovasculaire… mais à condition de l’avoir toujours été ! Dans les études scientifiques, les mesures de l’indice de masse corporelle (IMC) sont généralement prises à un temps donné, sans prendre en compte son historique. En conséquence, il n'y a généralement pas de distinction entre les personnes avec une obésité qui ne l’étaient pas auparavant et celles non obèses qui l’ont été par le passé et ont perdu du poids. D’où des conclusions parfois erronées, suggèrent des chercheurs, car n’utiliser que le poids à l’instant T de l’étude minimiserait l’impact négatif sur la mortalité d’avoir été obèse ou en surpoids par le passé. Selon eux, et d’autres études vont dans le même sens, ce qui compte c’est plus le poids d’hier (le poids maximal) que l’indice de masse corporelle d’aujourd’hui (3).
Toute perte de poids, même minime, est bénéfique pour la santé
Chez les personnes obèses, une perte de 5% du poids corporel peut paraître modeste et aux effets "santé" négligeables. Pas du tout rétorquent des chercheurs de l’université de St Louis (USA) (4). En cas d’obésité, que la perte soit de 5, 10 ou 15% du poids total, le risque de diabète s’en trouve réduit de façon similaire : amélioration des cellules bêta du pancréas qui sécrètent l’insuline et de la sensibilité à l’insuline des tissus adipeux, du foie et des muscles squelettiques. Le foie et le tissu adipeux obtiennent un bénéfice optimal avec une réduction de poids de 5 % estiment-ils, contrairement aux tissus musculaires où plus la perte pondérale augmente, plus les bienfaits aussi.
(1) International Journal of Obesity, 2016; DOI:10.1038/ijo.2016.17 ; (2) Proc Natl Acad Sci U S A. 2016 Jan 19;113(3):572-7. doi: 10.1073/pnas.1515472113. Epub 2016 Jan 4 ; (3) Samuel Klein et al. Cell Metabolism. published online Feb. 22 ; Malhotra A. editorial, British Journal of Sports Medicine, publication en ligne du 22 avril 2015 ; (4) Plos One,Vol 13, Issue 8, 27 février 2013 ; Felix-Alcantara MP t al. European Congress of Psychiatry (Madrid, 12-15 mars 2016)