Encore peu connu, le syndrome des ovaires polykystiques concerne pourtant une femme sur dix. Certaines célébrités, comme l’actrice Lea Michele et l’influenceuse Marie Lopez (Enjoy Phoenix), ont toutefois contribué à le mettre en lumière, ces dernières années.
Lié à un dérèglement hormonal, le SOPK “entraîne une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l’organisme féminin”, définit l’Inserm. Cela entraîne des symptômes plus ou moins invalidants, qui peuvent survenir dès l’adolescence, au moment des premières règles, ou se manifester plus tard.
Interviewée par le magazine américain Eat This, Not That, la diététicienne Felice Ramallo explique que certains aliments pourraient réduire l’intensité de ces symptômes. Nous vous les dévoilons dans ce diaporama.
Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?
D’après le site de l’Assurance maladie, le SOPK provoque fréquemment un trouble de l’ovulation, qui se traduit par des cycles menstruels irréguliers, qui durent plus de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles. Chez la moitié des femmes qui souffrent de cette maladie hormonale, la rareté ou l’absence d’ovulation entraîne une infertilité. Les ovaires peuvent aussi renfermer de nombreux kystes folliculaires.
Par ailleurs, l’hyperandrogénie associée à ce trouble est à l’origine d’autres symptômes spécifiques, qui varient selon les femmes. À savoir :
- une hyperpilosité, voire un hirsutisme ;
- une peau grasse et de l’acné, qui apparaît dès l’adolescence et persiste au-delà ;
- une chute des cheveux (alopécie) ;
- une prise de poids et des difficultés à maigrir, pouvant entraîner surpoids et obésité.
Les personnes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques peuvent aussi développer un syndrome métabolique. En effet, l’adiposité excessive induite par l’hyperandrogénie prédispose à l’insulinorésistance et au diabète, explique l’Inserm. Elle augmente également le risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.
D’autres symptômes, moins fréquents, peuvent aussi survenir, tels que l’apparition de taches foncées sur la peau (qui résultent d’un taux élevé d’insuline), l’anxiété, une humeur dépressive, ou encore l’apnée du sommeil (conséquence possible du surpoids).
SOPK : privilégiez les aliments à IG bas
Dans son interview, la diététicienne Felice Ramallo rappelle que près de 70 % des femmes atteintes de SOPK souffrent d’une forme insulino-résistante de la maladie. Celle-ci se traduit par un taux de sucre dans le sang trop élevé et une production excessive d’insuline par le pancréas, par compensation. La spécialiste recommande donc de privilégier des aliments à faible indice glycémique, afin d’atténuer les symptômes de la maladie. Nous vous en listons quelques-uns dans ce diaporama.
“Pour gérer et prévenir la résistance à l'insuline, l'accent doit être mis sur la qualité des glucides, et non sur la quantité. Rappelez-vous que la résistance à l'insuline se produit à partir de pics glycémiques”, précise-t-elle. Rien ne vous empêche, néanmoins, de consommer des aliments qui ont un index glycémique élevé. Mais dans ce cas, la diététicienne préconise de les associer avec des produits riches en fibres, comme les légumes verts, pour contrer leurs effets.
SOPK : évitez les produits laitiers allégés
De manière générale, il est recommandé d’avoir une alimentation variée et équilibrée, afin de stabiliser la glycémie. L’idéal étant de faire trois repas par jour, et d’y ajouter plusieurs collations saines, qui permettent d’éviter d’avoir trop faim, et ainsi de limiter les mauvais choix alimentaires, explique l’experte. Nul besoin, pour autant, de vous mettre au régime, mais si vous y tenez, Felice Ramallo recommande le régime méditerranéen ou le régime DASH, riches en nutriments anti-inflammatoires.
À l’inverse, il convient d’éviter certains aliments. Pas de panique, pour autant : la liste est courte. "Les seuls aliments que les personnes atteintes du SOPK devraient éviter sont les produits laitiers allégés en matières grasses ou les aliments auxquels ils sont sensibles, intolérants ou allergiques", indique la diététicienne. "Les produits laitiers entiers sont recommandés et peuvent même améliorer les symptômes".
Haricots et autres légumes secs
Riz brun, noir ou sauvage
Légumes verts
Pain complet
Pâtes complètes
Amandes, noix et noisettes
Chocolat noir à 70 % de cacao minimum
Poisson et fruits de mer
Fruits frais
Les fruits frais ont un index glycémique bas, sauf l’ananas, la papaye, le raisin, le melon, le kiwi, le litchi, la pastèque et la banane bien mûre, qu’il faut donc limiter.
Son et flocons d’avoine
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Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), Inserm, 27 août 2019.
Symptômes, diagnostic et évolution du syndrome des ovaires polykystiques, Ameli.fr, 2 janvier 2021.