Une femme perd l’usage de sa main après le retrait d’un implant contraceptif
"Des médecins m’ont dit que j’avais 40% de chance qu’elle soit paralysée." C’est ainsi que Priscillia, 20 ans, témoigne du handicap qui touche actuellement sa main gauche. À l’origine de cette situation : le retrait compliqué d’un implant contraceptif au centre hospitalier (CH) du Cateau-Cambrésis le 20 septembre 2018, rapporte La Voix du Nord. Cette intervention aurait endommagé à 80% un nerf de son bras gauche.
"Ils m’ont fait une autogreffe"
Une première intervention infructueuse avait eu lieu le 5 septembre dernier. Le gynécologue du CH du Cateau-Cambrésis n’était pas parvenu à retirer l’implant logé dans son bras. Une deuxième procédure était donc prévue le 20 septembre sous anesthésie générale. La jeune femme se réveille alors "avec la main gauche paralysée", selon La Voix du Nord. Priscillia se rend donc aux urgences "SOS Mains" de la ville de Saint-Quentin. "Ils m’ont ouvert le bras, retiré l’implant contraceptif coupé en deux, et m’ont fait une autogreffe. Ils ont réparé le nerf atteint à 80 % avec une partie de celui de l’avant-bras" témoigne la patiente. Mais aujourd’hui, elle ne peut toujours pas attraper d’objets ou se coiffer de la main gauche.
Priscillia a donc porté plainte contre le centre hospitalier pour blessures involontaires. De son côté, la communication de l’hôpital assure que l’intervention "a été réalisée conformément aux recommandations en vigueur". L’enquête devra notamment déterminer si cet incident est dû à un implant défectueux ou à une erreur de la part du gynécologue.
Implant contraceptif : 99,9% d’efficacité
L’implant contraceptif est un petit bâtonnet cylindrique en plastique de 4cm de long pour 2 mm de diamètre. Il contient les mêmes hormones que les pilules progestatives. "Une fois mis en place, l'hormone qu'il contient se diffuse directement dans le sang et supprime l'ovulation" décrit le site rattaché au ministère en charge de la santé choisirsacontraception.fr.
L’implant figure parmi lesmoyens de contraceptionles plus sûrs, avec un taux d’efficacité de 99,9%. Il est mis en place avec une aiguille par un médecin ou une sage-femme. Sa durée de validité est de trois ans, terme au bout duquel il devra être retiré sous anesthésie locale grâce à une incision dans le bras.
Si le médecin en charge du retrait ne sent pas l’implant sous la peau, il pourra réaliser une échographie qui permettra de le localiser et de tracer un trait au feutre en regard de l’implant pour bien le repérer. Si l’implant reste introuvable, il n’y a pas de danger à le laisser en place car il est constitué de plastique inerte et ne contient plus d’hormones.
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L’implant. Choisirsacontraception.fr, page consultée le 15 octobre 2018
Tout ce qu’il faut savoir (ou presque) sur l’implant contraceptif. Martin Winckler, Winckler’s Webzine, 13 octobre 2015