Aspartame chez la femme enceinte : pas d'inquiétude à avoir
Les études négatives remises en causes
Plusieurs études, en particulier une étude danoise datant de 2010 et publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition, avait suscité une certaine inquiétude à propos de l’aspartame : réalisée auprès de 59.000 femmes, elle montrait qu'une femme enceinte buvant un soda light par jour voyait augmenter de 27% son risque d'accoucher prématurément, ce risque grimpant à 78 % à partir de quatre canettes par jour !
Mais selon l’Agence européenne de sécurité alimentaire qui vient de se pencher sur la question en repassant au crible les études scientifiques de ces 30 dernières années, les études qui accusaient l’aspartame de favoriser les accouchements prématurés comportaient des biais : alignements statistiques sans preuve d’un quelconque lien de cause à effet et non prise en compte d’autres facteurs de risque de prématurité pourtant bien connus comme un surpoids, un tabagisme et/ou un faible statut socio-économique.
Pas de bénéfice non plus
Si la preuve d’un quelconque danger de l’aspartam n’a pu être apportée, l’inverse est aussi vrai : il n’a pas été démontré un quelconque bénéfice nutritionnel à en consommer. Autant de raisons pour continuer les investigations.
Aussi, l’Agence européenne de sécurité alimentaire travaille sur une éventuelle réévaluation de la Dose Journalière Acceptable de l’aspartame (DJA), c’est-à-dire la quantité pouvant être consommée quotidiennement durant toute une vie sans risque significatif pour la santé.
Pour l’aspartame, la DJA est actuellement fixée à 40 mg par kg de poids corporel et par jour, mais dans les faits, faute d’étiquetage explicite, peu de personnes sont capables de dire combien elles en consomment !
Seule certitude : l’aspartame n’a pas fini de faire parler de lui…
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