Les alternatives au Di-Antalvic
Le choix des armes contre la douleur est plutôt limité. La prise en charge peut se faire dans un premier temps par des médicaments à base de paracétamol. Quand ils se révèlent inefficaces face à l'intensité de la douleur, l'ibuprofène, qui est un anti-inflammatoire agissant sur les douleurs modérées, peut apporter un soulagement. Problème pour les maladies chroniques : un anti-inflammatoire pris sur la durée peut entraîner des troubles gastriques. Le codoliprane, qui associe paracétamol et codéine (un antalgique opiacé), est bien toléré mais il se heurte au danger de l'automédication et à la tentation d'augmenter les doses, car il se trouve en vente libre dans les pharmacies. Dans le cas de douleurs sévères, il reste le tramadol qui possède bien plus d'effets secondaires que le Di-Antalvic et qui est moins bien supporté (nausée, vomissement, hallucinations…). À ce jour, il n'existe pas de nouveaux médicaments dans le traitement de la douleur pour remplacer le dextropropoxyphène.
Un an de sursis
Un retrait progressif des pharmacies est prévu pour l'année 2010 pour ne pas pénaliser les malades. Le temps d'envisager avec le médecin d'autres alternatives. Les généralistes sont invités à ne plus prescrire de Di-Antalvic pour les nouveaux patients. L'annonce du retrait a créé un vent de panique chez les malades qui se sont empressés pour certains de faire leur stock de Di-Antalvic en prévision. La priorité reste de consulter son médecin pour faire le point sur ses douleurs et réévaluer son traitement. Le Di-Antalvic, qui contient un dérivé opiacé, peut créer une dépendance quand il est pris à forte dose. Un bon encadrement thérapeutique, qui vise une prise en charge globale de la douleur, permet une utilisation optimale de l'antalgique. Le malade apprend à mêler traitement médicamenteux, médecine douce et une bonne hygiène de vie qui agit en prévention.
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