- 1 - La Pleine Conscience, une méditation laïque
- 2 - 3 principes pour une philosophie de vie
- 3 - La Pleine Conscience, validée contre la dépression et l’anxiété
- 4 - La Pleine Conscience, contre la souffrance des maladies chroniques
- 5 - La Plein Conscience, un apprentissage et une pratique quotidienne
- 6 - Où s’adresser ?
La Pleine Conscience, validée contre la dépression et l’anxiété
On compte aujourd’hui des dizaines d’études scientifiques sur l’utilisation thérapeutique de la méditation Pleine Conscience, toutes positives. En psychiatrie, ses indications les plus solides sont dans la prévention des rechutes de dépression et d’anxiété (1). La Pleine Conscience a aussi été validée dans la prise en charge de certains états dépressifs ou anxieux, en complément à la psychothérapie d'approche cognitive-comportementale et aux médicaments (2).
Avec des preuves -moins robustes que dans le syndrome anxio-dépressif- la Pleine Conscience est aussi employée dans la prévention des rechutes aux addictions (alcool, tabac, drogues) par l’apprentissage du contrôle des impulsions à consommer des substances.
Dans la maladie bipolaire, la schizophrénie, les troubles de la personnalité, les études sont pour l’instant au stade exploratoire.
Pr André : « Au même titre que l’exercice physique est bénéfique pour tout un chacun, la Pleine Conscience est un outil de santé psychologique : pour la stabilité émotionnelle et pour mieux contrôler les impulsions ».
La Pleine Conscience, contre la souffrance des maladies chroniques
Parce que la méditation Pleine Conscience aide à mieux réguler la souffrance (3), des acouphènes aux douleurs neuropathiques où la dimension psychologique est très présente, elle constitue un outil intéressant dans les douleurs chroniques.
L’effet n’est pas uniquement lié au bien-être ou à l’effet placebo. Les études ont montré que pratiquée régulièrement, cette technique modifie le contrôle de la douleur au niveau cérébral : le traitement de l’information douloureuse passe alors par des voies différentes et moins déstabilisantes. La diffusion des signaux douloureux et émotionnels diminue : cet embrasement cérébral de la douleur s’étend à un nombre réduit de zones corticales avec à l’inverse, une augmentation de l’activité du cortex préfrontal, qui exerce un contrôle sur les zones qui traitent l’information douloureuse et émotionnelle. A l’imagerie, on observe une modification visible et quantifiable des voies cérébrales de traitement des signaux émotionnels et douloureux.
Mais la plasticité cérébrale induite par la méditation Pleine Conscience va bien au-delà, avec la création de nouveaux circuits neuronaux autour de l’hypothalamus, l’hippocampe, l’amygdale, toutes ces zones du lobe temporal du cerveau qui traitent les informations sensorielles émotionnelles douloureuses (4).
Pr André : « Globalement, les maladies chroniques (cancers, insuffisance rénale, psoriasis etc.) tirent parti de la méditation Pleine Conscience car celle-ci agit sur le stress et l’anxiété qu’elles génèrent pour aider le patient à affronter ses angoisses. La douleur est perçue, mais pas traitée comme un signal supérieur à tous les autres. On ne cherche pas à éviter de ressentir des émotions douloureuses ou à les masquer voire à les supprimer (comme dans l’hypnose) mais au contraire, à les accepter sans les amplifier. »
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(1) Willem Kuyken et al. The Lancet Vol 386 July 4, 201 ; (2) Pots w et al. PLOS ONE, october 2014, Vol9, issue 10 ; (3) Emotion 2010 Vol 10, n°1 : 43-53 ; (4) The Journal of Neuroscience, September 7, 2011 • 31(36):12705–12707
** « Méditer pour ne plus déprimer », « Méditer pour ne plus stresser », deux ouvrages Editions Odile Jacob