Migraine : les techniques pour la soulager sans médicaments
- 1 - Eviter les facteurs de déclenchement
- 2 - La stimulation trans-cutanée
- 3 - L'apport ponctuel du massage
- 4 - L'intérêt des huiles essentielles
- 5 - Le chaud ou le froid : à la carte
- 6 - L'auto-hypnose est utile
- 7 - Une TCC pour réduire l'anxiété
- 8 - Ne pas attendre le dernier moment
- 9 - Les médicaments restent indispensables
Souvent associée à des blagues graveleuses, la migraine est un trouble bien réel pour celles et ceux qui en souffrent. Elle n'est d'ailleurs pas rare, puisque près d'une personne sur cinq est migraineuse en France. Dans les trois quarts des cas, ce sont les femmes qui sont touchées.
Au-delà des symptômes bien connus, la migraine peut être particulièrement invalidante, avec des répercussions sur la vie personnelle, sociale et professionnelle. Des traitements permettent de les apaiser, voire même de les prévenir.
En complément de cette approche "chimique", des méthodes non médicamenteuses permettent de soulager une crise, sur le plan du confort et du bien-être notamment. E-Santé fait le point avec deux spécialistes de la migraine et de la douleur.
Eviter les facteurs de déclenchement
A la base de toute migraine, une excitation anormale des neurones se produit. C'est elle qui provoque les symptômes douloureux. Ce brusque regain d'activité est souvent lié à des facteurs de déclenchement. Fromages, charcuterie, luminosité… Ceux-ci sont multiples.
"On peut proposer leur éviction quand les patient.e.s ont constaté qu'ils généraient des crises ou les aggravaient, explique le Dr Marguerite d'Ussel, présidente du Comité de lutte contre la douleur (CLUD) au Groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph (Paris).
Mais il arrive que certains déclencheurs soient inévitables. Un rayon de soleil mal placé, par exemple. Lorsque les premiers signes se font ressentir, le réflexe est généralement le même : se réfugier dans une pièce calme, sombre et fraîche.
"En phase de crise, les patient.e.s évitent systématiquement les sources de bruit, la lumière mais aussi certaines odeurs, confirme le Dr Danièle Ranoux, neurologue spécialiste de la migraine au Groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph.
Un réflexe salvateur puisqu'il aide à mieux tolérer la douleur pulsatile qui caractérise ce trouble neurologique. Ça n'est d'ailleurs pas pour rien que les crises s'accompagnent souvent d'une intolérance à la lumière et d'une hypersensibilité aux odeurs et aux bruits.
Ce repos dans l'obscurité peut être l'occasion de tester une autre méthode non médicamenteuse : la sieste. "Certains patients ont besoin de dormir pour que la crise s'arrête, sans qu'on puisse réellement l'expliquer, opine la neurologue. C'est particulièrement le cas chez les enfants, qui disposent de peu d'options médicamenteuses."
Vidéo : La migraine expliquée en vidéo
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Site de la Société française d'études des migraines et des céphalées
Les migraines, c'est fini, Dr Daniel Scimeca, éditions Alpen