NoNutNovember : ne pas éjaculer pendant un mois, à quoi sert ce challenge ?
C’est le nouveau challenge qui anime les réseaux sociaux ce mois de novembre. Le NoNutNovember lancé sur le forum Reddit consiste en un défi frustrant : ne pas éjaculer pendant un mois, que ce soit par la masturbation ou au cours d’un rapport sexuel. Mais quel est le but ? Aucun, si ce n’est expérimenter un plaisir plus intense le 1er décembre, lors d’une éjaculation qui clôturera ce mois d’abstinence.
Faire grimper le désir : mode d’emploi
Aux hommes inquiets pour l’effet d’un tel défi sur la santé, l’urologue Stéphane Droupy répond dans les colonnes du 20 Minutes qu’"il n’existe aucune étude qui montre que cela soit mauvais" et qu’"il n’y a pas de risque non plus à reprendre d’un coup une activité sexuelle en décembre". Et un mois d’abstinence pourrait en effet aider à faire grimper le désir pour atteindre un plaisir plus intense à la fin du défi. Seule contre-indication : même s’il est possible de renouveler l’expérience, attention à ne pas prolonger ce défi trop longtemps car un homme qui s’abstient de toute éjaculation pendant un ou deux ans risque de souffrir de troubles de l’érection lorsqu’il souhaitera reprendre une activité sexuelle, selon le docteur Droupy.
Vous n’êtes pas tenté par ce défi ? Essayez plutôt de pratiquer des exercices qui aident à retenir l’éjaculation : le principe est le même, mais à une échelle plus courte. Ces techniques consistent en effet à retarder l’orgasme masculin de manière à accroître le plaisir, et ce pour les deux partenaires. Les plus connues sont le "stop and go", qui correspond à une alternance de phases d’excitation et de pauses et la pression pénienne, qui bloque l’éjaculation grâce à une pression exercée à la base du gland.
Ejaculation et santé de la prostate
Et bonne nouvelle si vous avez refusé de participer au NoNutNovembre : éjaculer plusieurs fois par mois serait en réalité bon pour la santé à long terme, en particulier pour la santé de la prostate. Des chercheurs en urologie de l’université du Sichuan (Chine) publiaient en effet en septembre 2018 une étude dans le Journal of Sexual Medicine selon laquelle éjaculer 2 à 4 fois par semaine (soit 8 à 16 fois par mois) serait associé à un risque plus faible de 4% de développer un cancer de la prostate. Une bonne raison de tourner le dos sans culpabiliser au nouveau défi à la mode.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.
NoNutNovembre, Reddit, page consultée le 6 novembre 1018
Sexual Activity and Risk of Prostate Cancer: A Dose–Response Meta-Analysis. Jian et al., septembre 2018 The Journal of Sexual Medicine