Nutricosmétique : nourrir sa peau de l'intérieur... à la juste dose
- 1 - La cosmétofood a débarqué
- 2 - Recherches et discussions autour de la nutricosmétique
- 3 - La vitamine A : un ingrédient très intéressant en nutricosmétique à doser judicieusement
- 4 - La vitamine D : une supplémentation en hiver est souvent nécessaire
- 5 - Déficit ou excès : les conséquences
- 6 - Bilan personnalisé préalable
La cosmétofood a débarqué
La nutricosmétique ou cosmétofood est une orientation en telle croissance en Europe et au Japon que l'on ne peut pas l'ignorer. Dans ce domaine, des chiffres d'affaires énormes sont engagés (1,5 milliard de dollars dans le monde).
Les grandes orientations sont :
- les soins de la peau avec notamment l'hydratation,
- les anti-rides,
- les soins des cheveux, des ongles,
- la protection solaire,
- les autobronzants,
- les anti-fatigue,
- les anti-stress,
- etc.
A tel point que désormais, des visiteurs médicaux démarchent même les dermatologues pour les yaourts...
Au Japon, on trouve aussi des boissons anti-botox, voire des petites bouteilles contenant du collagène.
En Europe, ce sont plutôt actuellement des yaourts à boire (type Actimel) ou des soupes allégées mais enrichies en certains principes actifs.
Recherches et discussions autour de la nutricosmétique
La nutricosmétique est largement abordée par de nombreux experts lors des congrès de l'Association francaise de médecine morpho-esthétique et anti-âge (AFME). De nombreuses discussions sont porté sur les nutriments et les micronutriments. Par exemple, concernant la vitamine C dont la peau a grand besoin, le Dr Y Gall a montré la déficience de la vitamine C dans la peau : il semblerait que nos apports alimentaires soient insuffisants, même chez les personnes qui consomment beaucoup de fruits et légumes (aliments réputés pour leur richesse en vitamine C). C'est comme si cet antioxydant n'arrivait pas à destination jusqu'aux cellules cibles.
L'obstacle intestinal
D'ailleurs, un spécialiste de l'écosystème intestinal a souligné que la malabsorption est un phénomène très fréquent et sous estimé (1). Autrement dit, beaucoup de vitamines et de micronutriments essentiels ne passent pas bien la barrière intestinale en raison d'un fonctionnement non optimal. Il semble donc dérisoire de consommer des compléments alimentaires si ceux-ci n'arrivent pas bien à passer le filtre intestinal. La muqueuse intestinale fait près de 800 m² et constitue un véritable organe endocrine car elle secrète des quantités de pré-hormones ayant de multiples rôles, notamment sur la faim et la satiété, l'absorption des micronutriments et toutes sortes de régulations. Quand la muqueuse intestinale est mise à mal, elle se dérègle, ce qui se répercute sur l'immunité.
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