Perdre du poids : la diététique
De multiples sortes d'interventions diététiques plus ou moins restrictives, ont été proposées. Actuellement, les interventions ayant fait la preuve de leur efficacité sont les régimes personnalisés, établis avec la collaboration d'un médecin ou d'un diététicien, en partant d'un relevé des habitudes alimentaires du patient (l'enquête diététique). Cette enquête est essentielle, car selon les cas, les conseils peuvent être très différents. Dans certaines situations, il est plus urgent d'éliminer les gâteaux et cacahuètes d'apéritif, dans d'autres, les boissons alcoolisées ou les sodas. Certaines personnes devront plutôt s'appliquer à éviter le grignotage sucré, et d'autres, à rééquilibrer leur alimentation en mangeant au petit déjeuner tout en diminuant leur repas du soir. D'autres enfin devront diminuer l'utilisation des graisses (huiles, beurre, etc.) dans leur alimentation. Mais aucun de ces conseils n'est valable pour tout le monde, puique chacun a sa propre manière de se nourrir plus ou moins bien.
Eviter les régimes carencés et les régimes trop restrictifs
Certains régimes sévères sont dangereux: ils peuvent entraîner une carence en sels minéraux (calcium ou potassium, par exemple), en vitamines, en oligo-éléments essentiels au bon fonctionnement de l'organisme. D'autres peuvent même entraîner une carence protéique: dans ce cas, les muscles vont fondre avant le tissu adipeux (la graisse), ce qui n'est pas du tout souhaitable ! Adieu donc à tous les régimes fondés sur un seul aliment, ou une seule famille d'aliments.
Attention aussi aux régimes trop restrictifs: moins de 800 kcal (kilocalories) par jour. Ils permettent bien entendu d'obtenir une perte de poids plus rapide que les régimes modérés (diminution de 500 kcal à 1000 kcal par rapport à l'alimentation habituelle). Mais au bout d'un an, les comparaisons montrent que l'efficacité de ces régimes très restrictifs n'est pas meilleure que celle des régimes modérés. Pour quelle raison? Parce qu'une personne qui change progressivement son alimentation, sans faire d'effort immodéré et sans s'interdire totalement ce qu'elle aime, peut garder à long terme ses habitudes. Tandis que celle qui fait un effort considérable pour réduire son alimentation, avec la sensation d'une privation intense, une fois parvenue à son but, a souvent tendance à reprendre ses habitudes alimentaires anciennes, et donc à reprendre son poids initial.
Une perte de poids progressive et irrégulière
Il est important, tout à la fois, de poursuivre ses efforts, de se rappeler que l'organisme humain est capricieux, et de savoir que nous ne comprenons pas tout de la manière dont il fonctionne. Chacun le sait, certaines personnes ont un très gros appétit et restent minces, tandis que d'autres ne semblent pas manger comme des ogres et prennent pourtant du poids. Durant un régime au cours duquel les efforts semblent constants, il est des mois où le poids diminue plus que d'autres. Le fonctionnement du tube digestif, qui peut absorber plus ou moins les aliments qui le traversent, joue sans doute un rôle mal élucidé dans ces injustices de la nature.
Dans les essais diététiques bien conduits, la perte de poids moyenne a été de 500 g à 1 kg par semaine pendant environ 6 mois, soit une perte de poids totale de 3 à 6 kgs. Par la suite, la perte de poids se ralentit puis stoppe, lorsque l'organisme est arrivé à un nouvel équilibre. Il est alors préférable d'attendre quelques mois pour être certain de s'être bien habitué à sa nouvelle alimentation, plutôt que de vouloir absolument poursuivre l'effort. Une fois la consolidation acquise, il est toujours possible de tenter un second palier d'amaigrissement.
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