Plusieurs aliments du supermarché épinglés pour des étiquettes trompeuses
Les chaleurs estivales donnent des envies de salades et de cuisine légère. Mais attention aux ingrédients choisis pour composer votre assiette rafraichissante. L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Foodwatch pointe du doigt une dizaine de "produits susceptibles de composer une sacrée salade d’arnaques" dans un article publié sur son site internet le 6 août 2018. Le problème souligné ici est celui des étiquettes qui affichent des appellations trompeuses voire mensongères.
Arnaques au rayon charcuterie
C’est par exemple le cas du surimi Coraya® Suprêmes au goût frais de Homard qui, selon Foodwatch, "affiche en grandes lettres le mot 'homard' à l’avant de son emballage, mais qui n’en comporte pas la moindre trace, pas même sous forme d’arôme". Au rayon charcuterie, Foodwatch a également repéré trois arnaques. L’ONG vise ainsi les Allumettes fumées Fleury Michon® issues de l’agriculture biologique mais qui contiennent du nitrite de sodium "un additif autorisé dans la bio mais controversé pour ses effets sur la santé". En effet, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) , "le nitrite dans les aliments […] peut contribuer à la formation d’un groupe de composés connus sous le nom de nitrosamines, dont certains sont cancérigènes."
Autre charcuterie épinglée : la viande des grisons Aoste® qui, malgré son appellation, ne vient pas forcément du canton des Grisons en Suisse : "l’emballage avance 'fabrication au cœur du canton des Grisons' tandis que l’origine de la viande utilisée par Aoste indique 'UE ou hors UE', ce qui ne nous informe en rien sur la provenance – mondiale – du bœuf" remarque l’ONG.
Plus loin dans le rayon, les Knacki 100% poulet d’Herta® comportent une erreur de pourcentage puisque ces saucisses ne contiennent réellement que 75% de poulet… et pas les meilleurs morceaux : "trois quarts du produit sont de la viande séparée mécaniquement de poulet, c’est-à-dire à partir de la viande restant sur les carcasses de poulet, et de la peau de poulet" note Foodwatch.
Melons charentais et olives provençales : quelle origine ?
Autre rayon, autres arnaques : les fruits et légumes ne sont pas épargnés par les appellations trompeuses, selon Foodwatch. À commencer par le melon charentais, qui ne vient pas forcément des Charentes mais qui peut être cultivé dans d’autres pays. Référez-vous donc plutôt à la provenance de ce fruit qu’à son appellation.
Même ambigüité pour les champignons de Paris : la mention de la capitale française se rapporte à la variété des champignons, mais ces aliments peuvent provenir d’autres pays du monde. En ce qui concerne les olives vertes dénoyautées provençale de la marque Tropic®, la référence au Sud de la France évoque plus la recette que la provenance de cet ingrédient car en réalité, "83% du produit est constitué d’olives d’import" constate l’ONG.
De même, sur le sachet des Crudités mélangées de Florette®, la mention "Préparée en France" accompagnée du drapeau tricolore ne garantit pas la provenance des légumes. Pour des crudités françaises, choisissez les sachets étiquetés "cultivées en France".
Et si vous souhaitez relevez le tout avec une cuillère de sauce, méfiez-vous de la Moutarde vinaigrette légère Amora® "qui ne contient que 0,7% de moutarde" alors que ce terme trône en grands caractère au centre de l’étiquette. En somme, pour vos recettes de salades et plats d’été, privilégiez les aliments les moins transformés possibles, d’origine locale et de saison.
Vidéo : Pesticides : les fruits et légumes les plus contaminés
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Nitrites et nitrates ajoutés aux aliments, Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), 2017