Bonjour les dégâts !
"Un jour je me suis aperçu que j'avais dépassé la barre des 100 kilos." Mais il y avait l'essoufflement aussi : "Alors qu'aujourd'hui mon pouls au repos avoisine les 32 battements par minute, j'étais alors à 93." Pour son médecin, il est temps de tirer la sonnette d'alarme. "Il m'a dit qu'à ce rythme-là, je ne fêterais pas mon trentième anniversaire." L'Autrichien prend alors cette existence en grippe. "Fini l'alcool, le tabac, la malbouffe." Plus radical encore, il supprime les viandes, le pain et les laitages. Et il se met à courir.
Des débuts laborieux
"Au début, je ne pouvais pas dépasser les deux minutes sans m'arrêter. Les gens se moquaient de moi dans le village. Mais je me suis accroché et, petit à petit, j'ai senti mon corps se métamorphoser." Un an et demi plus tard, Schiester termine le marathon de New York. Puis il enchaîne. "Entre 1992 et 2002, j'ai remporté 26 épreuves aux championnats nationaux de semi, de marathon, de cross-country et de course de montagne." Depuis qu'il a arrêté de fumer, pas un jour n'est passé sans qu'il enfile ses chaussures. "Tout dépend des échéances mais je peux courir jusqu'à 340 kilomètres par semaine." L'Autrichien reconnaît volontiers qu'il a remplacé une drogue pas une autre. "Sauf que la course à pied m'a permis de voyager et de découvrir des endroits insolites. A la différence du tabac qui ne m'a rien apporté du tout! Et puis, si j'ai retenu quelque chose de toute cette histoire, c'est qu'il vaut mieux maltraiter son corps. Sinon, c'est lui qui vous maltraite."
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