Que penser des produits à base de poisson ?
Étiquetage flou, voire absent
L'Association de consommateurs CLCV a examiné l’étiquetage de quelque 70 produits à base de poisson : parmentiers et brandades, panés, croquettes et nuggets, rillettes, surimis, soupes et plats cuisinés. Elle en conclut que les informations sont « très souvent imprécises en ce qui concerne les espèces de poisson utilisées dans les recettes, les quantités mises en œuvre et la nature de la matière première (chair ou filet) ».
Plus de la moitié des produits n’affiche pas les espèces utilisées, mais mentionnent seulement « poisson » ou « poisson blanc ». Alors que le consommateur aimerait savoir s’il mange du merlu, du cabillaud, du colin ou encore du saumon, cette absence d’information, admise par la réglementation européenne, permet aux fabricants « de changer le poisson entrant dans la recette en fonction des cours ou des opportunités commerciales ».
Les produits à base de poisson sont peu recommandables
Le flou règne également autour des quantités de poisson présentes dans les recettes finales : « 30 % des produits étudiés ne fournissent pas un pourcentage de poisson explicite et immédiatement exploitable », de sorte qu’il n’est pas rare de devoir calculer soi-même les pourcentages pour pouvoir comparer les produits entre eux. Et au final, les quantités de poisson sont souvent bien faibles…
Quant à la nature du poisson, seuls 20 % des produits affichent qu’ils contiennent du filet de poisson, les autres étant conçus à partir de « poisson », voire de « chair », de « chair hachée » ou de « pulpe de poisson ». Or ces dernières mentions correspondent à des procédés mécaniques permettant de récupérer la chair restant après la découpe des morceaux nobles du poisson (filet, darne, baron), laquelle est ensuite broyée et pressée avec plus ou moins d’arêtes et de peau. Plus le niveau de pression est élevé, plus la chair obtenue peut contenir d’arêtes et de peau (et donc moins de chair de poisson), c’est ce que l’on appelle la pulpe.
Autre constat en défaveur de ces produits à base de poisson, leur teneur élevée en agents texturants (épaississants, émulsifiants, gélifiants).
Afin d’améliorer la qualité de ces produits, aujourd’hui peu recommandables, le CLCV demande qu’ « une classification des procédés et des ingrédients qui en sont issus soit définie en toute transparence. Cette classification devra permettre de mieux informer les consommateurs quant à la nature des produits qu’ils achètent ».
En conclusion, pour notre santé, on en revient toujours à la même recommandation : privilégiez la cuisine « maison », à partir de produits de base, au détriment des produits industriels transformés.
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