Régime riche en protéines : les dangers pour les reins
Régimes hyperprotéinés
Les protéines sont indispensables à l’organisme pour renouveler les fibres musculaires et les cellules de l’organisme et, de façon plus générale, pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Si certaines personnes choisissent d’opter pour un régime alimentaire excessivement riche en protéines (c’est-à-dire d’avoir une alimentation comprenant plus de 15 % de protéines), c’est bien souvent pour favoriser la perte de poids. En effet, l’intérêt des régimes hyperprotéinés (lorsqu’au moins 30 % des apports énergétiques proviennent de protéines) est aussi de permettre une perte de poids à la fois importante et rapide. Mais cela n’est pas sans dangers.
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Si les régimes hyperprotéinés peuvent présenter un risque pour les reins, c’est parce qu’ils ont naturellement tendance à augmenter le calcium urinaire. Cela est dû au fait que l’excès de protéines entraîne une acidité que l’organisme cherche à compenser en puisant dans ses réserves, à savoir les os et les tendons. Ce sont donc les articulations, les dents et les phanères (ongles et cheveux) qui vont être mis à contribution. Par ailleurs, l’apport majeur de protéines va entraîner une déshydratation importante et il est donc essentiel de boire beaucoup d’eau. Dans le cas contraire, il y aura non seulement un phénomène de déshydratation, mais en plus le corps ne parviendra pas à éliminer efficacement l’azote et l’ammoniac (très toxique) qui seront présents en excès dans l’organisme. Cependant, boire beaucoup d’eau cause d’autres problèmes comme une perte importante de sels minéraux pourtant indispensables. Quoi qu’il en soit, les reins seront mis à forte contribution, ce qui peut, à terme, mener à une insuffisance rénale.
Autres risques des régimes hyperprotéinés
Les reins ne sont pas les seuls organes à pouvoir être affectés par un régime hyperprotéiné. En effet, ce type d’alimentation peut provoquer des troubles hépatiques, car c’est le foie qui est chargé de convertir les protéines en glucides et en lipides. Un apport excessif de protéines va donc générer une surcharge de travail pour le foie qui assure par ailleurs de très nombreuses fonctions essentielles. Les troubles hépatiques et rénaux vont à leur tour générer des problèmes cardiaques puisque ces deux organes sont très vascularisés (alimentés en sang) et que le cœur va devoir travailler davantage pour permettre aux reins et au foie d’assumer leur surcharge de travail (+ 14 % de risques en plus de mourir d’une crise cardiaque). Des troubles digestifs (constipation) et articulaires peuvent également faire leur apparition en raison d’une acidification de l’organisme qui, plus généralement, favorise les inflammations (affaiblissement immunitaire) et les douleurs rhumatismales. Plus généralement, des études ont montré que les régimes hyperprotéinés augmentaient de 23 % les risques de mourir prématurément et de 28 % d’un cancer.
Reins et alimentation : les bons principes
Pour préserver la santé de ses reins, il est impératif d’adopter un régime alimentaire sain et diversifié, pauvre en matières grasses, en sucre et en sel. La consommation quotidienne de fruits et de légumes frais est notamment indispensable.
Limitez en parallèle les aliments trop salés comme par exemple les biscuits apéritifs tels que les cacahuètes ou les chips et les aliments riches en phosphore et/ou en potassium (chocolat, asperges, fenouil…), deux composants chimiques que les reins peinent à traiter.
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