Peut-on attribuer ces anomalies radiologiques du rachis cervical aux micro-traumatismes répétés des joueurs de première ligne ?
En ce qui concerne le retentissement sur le corps vertébral, il semblerait que ces micro-traumatismes à répétition provoquent une altération de la vascularisation vertébrale associée à des déformations du corps vertébral par micro-fractures. Ces lésions conduisent à une formation d'arthrose qui rétrécissent le canal médullaire vertébral.En ce qui concerne les lésions purement discales, elles sont favorisées par l'hyper flexion cervicale lors des mêlées et notamment lors d'effondrements des mêlées provoquant également dans cette étude la présence d'hernie discale dans 36% des cas et d'une protrusion discale dans48% des cas.Il ressort de cette étude, que ces canaux cervicaux étroits sont bien acquis chez ces joueurs de première ligne et non pas préexistant de façon constitutionnelle. Par ailleurs, malgré l'absence de symptôme douloureux, il n'en reste pas moins que ces anomalies anatomiques acquises les pré-disposent à des accidents neurologiques graves.
Plusieurs réflexions s'imposent :
- aller plus loin dans la réglementation des mêlées et des regroupements,- peut-on améliorer la qualité de la préparation physique et du matériel de protection, notamment dans le rugby amateur?- doit-on détecter de façon systématique par une IRM le sujet à risque chez les professionnels?Ces questions sont heureusement étudiées dans les différents groupes de travail des médecins de rugby (Fédération et Ligue).La situation qui reste toutefois alarmante chez les jeunes nous impose rapidement de décider des actions de prévention et de protection afin que le rugby ne soit pas synonyme à l'avenir de handicap possible.
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