Saumon : comment est-il élevé ?
Il existe deux grandes espèces de saumon : celui du Pacifique et celui de l’Atlantique. C’est ce dernier qui est le plus élevé.
On recueille les œufs des dames saumon et la semence des messieurs saumon, on les mélange avec beaucoup de précautions et on les garde à une température précise jusqu’à ce qu’ils éclosent.
Ensuite, les alevins sont stockés dans des containers où ils sont nourris de protéines et de vitamines, exposés en permanence à une lumière artificielle et où ils doivent lutter contre un courant d’eau pour se faire du muscle. Tout ceci pour reproduire les évolutions naturelles des saumons sauvages.
Puis on les transfère, au fur et à mesure de leur croissance, quand ils pèsent de 30 à 50 g, dans des bassins d’élevage en eau douce où ils restent environ 6 mois.
Ensuite, ils s’en vont dans des cages qui flottent en pleine mer. Ils y sont nourris de croquettes composées de farines de poissons (sauvages et souvent pleins de polluants), de soja et d’huiles de poisson, le tout enrichi de cocktails de vitamines A et D et de carotènes pour leur donner une belle couleur rose vif.
Ils y resteront environ 24 mois jusqu’à ce qu’ils atteignent un poids commercialisable de 4 à 5 kg.
Saumon : dangereux pour la santé ?
Il est évident que plus les saumons sont entassés dans une cage, moins ils peuvent nager (et bien grandir) et plus ils risquent d’attraper des maladies contagieuses et surtout des poux (de mer qui font des trous dans leur peau). C’est comme à la crèche ou à l’école !
Donc, on les soigne préventivement en leur administrant divers médicaments (antibiotiques, pesticides, etc.) soit dans leur nourriture, soit en arrosant les cages d’un produit anti poux : le diflurobenzuron, très toxique, interdit en Europe (mais la Norvège n’est pas dans l’Union Européenne).
Toujours en Norvège, les granulés de leur alimentation contiennent un antioxydant, l’éthoxyquine, qui fait débat : selon certains scientifiques cette molécule serait catastrophiquement toxique.
C’est tout cela qui était montré dans le reportage d’Envoyé Spécial, sur France 2, en novembre dernier et qui a fait chuter de 20 % la consommation française de saumon.
Quelques semaines avant, la Norvège reconnaissait que son saumon n’était pas toujours top et qu’il valait mieux que les femmes enceintes et les enfants n’en consomment pas trop.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.