La sexualité perturbée par un effet anti-hormonal
Dans la pharmacopée anticancéreuse, le désir sexuel est considérablement affaibli par l’hormonothérapie. Il s’agit des agonistes de la LH-RH (chez la femme non ménopausée ils stoppent la fabrication des œstrogènes par les ovaires) et les antiandrogènes chez l’homme ayant un cancer de la prostate. « La diminution du désir est importante chez ces hommes, c’est une castration pharmacologique, précise l’urologue, l’un de ces traitements est d’ailleurs indiqué dans le traitement des délinquants sexuels.
De plus, leur risque de dysfonction érectile est élevé ». Effet similaire pour le tamoxifène utilisé dans le cancer du sein. Il diminue souvent le désir (dans 44% des cas) et provoque dans près de 50% des cas des douleurs lors de la pénétration (dyspareunies) associées ou non à une sécheresse vaginale (45% des cas).
Cet effet anti-hormonal négatif sur la fonction érectile et le désir se retrouve aussi avec d’autres molécules comme la spironolactone prescrite dans l’hypertension artérielle, avec l’antifongique kétoconazole, avec les œstrogènes ainsi que la progestérone et les corticostéroïdes (dans les maladies pulmonaires et rhumatologiques)[.
À l’inverse, certaines croyances ont la vie dure ! Les bétabloquants, utilisés dans les affections cardiaques, ont mauvaise presse. À tort car leurs effets sur la fonction sexuelle sont minimes.
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