Sportifs : de l'eau oui, mais pas trop
La surhydratation du sportif menant à la mort par encéphalopathie hyponatrémique, ça existe ! Et le nombre de cas a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. Une des explications provient des directives internationales lancées au début des années 1990 qui prônaient de « boire la quantité maximale qui puisse être tolérée ». Ce postulat préconisant un excès d'eau, formulé en l'absence de preuve physiologique, a provoqué 7 décès décrits dans la littérature scientifique (un nombre de cas rapportés probablement bien en dessous du nombre réel de ce type d'accident mortel).
D'autres directives sont erronées comme celle qui recommande de compenser toute perte de poids pour obtenir des performances optimales. Il en est de même des principes suivants : « la sensation de soif sous-estime les besoins réels de l'organisme » et « les besoins en liquide sont universels quels que soient les athlètes et les sports pratiqués ».
Pour Timothy Noakes, un des spécialistes participant à l'élaboration des nouvelles recommandations de la Fédération américaine d'athlétisme, il est nécessaire d'avertir les sportifs des dangers d'une surconsommation de liquide avant, pendant et après l'exercice. En effet, cette démarche est inutile et parfois fatale. Même si les travaux probants sont encore peu nombreux dans ce domaine, tout le monde, sportifs professionnels et amateurs, doit être informé de manière précise et complète.Ne vous laissez pas influencer par les marchands de boissons pour sportifs, qui eux, finançaient des études pour démontrer « les dangers de la déshydratation ».Certes la déshydratation est particulièrement dangereuse et, elle aussi, parfois fatale. Mais il est important de ne pas tomber dans l'excès inverse.
Le meilleur des conseils reste le retour au naturel : boire selon sa soif.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.