Taux de cholestérol et glycémie : avant l'âge de 20 ans !

La maladie cardiovasculaire n'est plus l'apanage du senior. Le risque cardiovasculaire apparaît de plus en plus tôt et touchent de nombreux adultes, mais aussi des adolescents. Aujourd'hui, les arguments sont suffisants pour recommander un dépistage systématique chez les jeunes, entre 16 et 19 ans : taux de cholestérol et glycémie.

Dès l'enfance nous mangeons mal, ce qui accélère l'encrassement de nos artères. Ainsi, notamment avec l'épidémie d'obésité infantile, les maladies cardiovasculaires et le diabète débutent de plus en plus tôt et toucheraient 1% des enfants.

L'Académie de médecine s'inquiète à plus d'un titre :

  • Il existe un grand risque cardiovasculaire juvénile, particulièrement coronaire, chez 1% des jeunes.
  • Plus de 50% des jeunes adultes victimes d'un infarctus du myocarde précoce, étaient porteurs à leur insu d'anomalies des lipides et des glucides sévères, à l'origine de leur accident. Ces anomalies auraient pu être dépistées et l'accident évité grâce à une prise en charge.
  • Chez les jeunes, les accidents cardiaques sont souvent mortels d'emblée ou à brève échéance.

Face à une augmentation de l'incidence des accidents coronariens chez les sujets jeunes, avant 30-55 ans, y compris de sexe féminin, et à l'extrême gravité de ces évènements, l'Académie de médecine recommande d'avancer l'âge de la prévention cardiovasculaire primaire.Elle propose la mise en place d'un dépistage systématique des anomalies glucido-lipidiques dans le sang des adolescents, garçons et filles, en fin d'adolescence.Entre les âges de 16 et 19 ans, tous les jeunes devraient bénéficier d'un examen sanguin mesurant le taux de cholestérol total, de HDL-cholestérol, de LDL-cholestérol, de triglycérides et de glycémie.

En fonction des résultats, le jeune patient doit s'engager dans un programme thérapeutique, après intégration des autres facteurs de risque (tabac, obésité, pilule, hypertension artérielle), visant la correction complète des anomalies. Des mesures diététiques doivent toujours précéder de quelques semaines, voire de plusieurs mois, l'usage d'un médicament.

Dans un premier temps, une expérimentation départementale pourrait être envisagée. Les caisses d'assurance maladie pourraient piloter cette phase de test. La médecine scolaire, en fin de cursus, pourrait également jouer un rôle.

Pour en savoir plus sur le cholestérol et la maladie cardiovasculaire :

www.academie-medecine.fr.

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Source : Communiqué de l'Académie de médecine, J-L de Gennes, 17 mai 2005.