Cyalis®, Levitra®, Viagra® : une relation patient-médicament parfois conflictuelle !

Cependant, même si ces médicaments rétablissent l'érection, le trouble du patient reste parfois entier. "Certains hommes, d'abord heureux de r etrouver leur érection, se dévalorisent ensuite. Ils ont honte d'utiliser un comprimé pour affirmer leur virilité. En perdant leurs érections spontanées, ils croient perdre leur masculinité.

Et ils imaginent toujours que leur partenaire féminin pense de même !", constate Arnaud Sevène.

En réalité, pour les femmes, le problème avec les médicaments contre les troubles de l'érection, c'est la confusion entre désir et érection ! "D'après elles, l'homme ne les désire plus et doit prendre un médicament pour être stimulé artificiellement. Or, que la gente féminine se rassure sur sa capacité de séduction, ces substances n'agissent pas du tout sur le désir, mais seulement sur le mécanisme érectile. Sans désir, elles restent inefficaces !", souligne Arnaud Sevène.

Médicaments contre les troubles de l'érection : psychologie différente selon les patients

L'angoisse liée à l'érection crée souvent chez les hommes un état psychique, rendant même ces médicaments totalement inefficaces. Ainsi, un des mauvais réflexes consiste à les prendre pour les essayer. "La relation sexuelle n'est alors plus basée sur le désir, mais sur le besoin de tester l'effet du médicament sur l'érection. De tels hommes se mettent en situation d'angoisse et de pression ! Le médicament ne peut agir dans ces conditions", poursuit Arnaud Sevène.

Les troubles de l'érection chez les jeunes

Parmi les jeunes au contraire, les médicaments contre les troubles de l'érection sont particulièrement bien admis. Presque trop aux dires de Jean-Marc Bobhot !

"À 18 ans, les problèmes sexuels sont généralement psychologiques. Mais, certains jeunes hommes viennent demander des médicaments contre les troubles de l'érection au moindre petit problème érectile. Le rapport sexuel presse-bouton et la réponse médicamenteuse automatique constituent une fuite de responsabilité, dont leur future vie sexuelle pourrait bien pâtir !", déplore l'andrologue.