Poisson rare

Il n'y a pas de pêche organisée du turbot. Du fait de sa rareté, il fait l'objet d'une pêche "annexe", c'est-à-dire qu'il est pris dans les mailles des chaluts de fond, un peu par hasard, au milieu d'autres espèces. Seulement 600 à 800 tonnes de turbot sont pêchées en France sur les côtes de la Manche, du golfe de Gascogne et un peu de la Méditerranée. Il existe aussi une pêche de petits bateaux à la palangre le long des côtes bretonnes, notamment dans la région d'Ouessant. On désigne parfois le flétan noir sous le nom de "turbot du Groenland" et ses filets ont une fâcheuse tendance à se transformer en filets de turbot ! Mieux vaut toujours vérifier la provenance et le nom du poisson acheté (obligatoirement indiqués sur l'étiquette). Celui du turbot est "Psetta maxima". Celui du flétan est "Hippoglossus" et celui du flétan noir est "Reinbardtius hippoglossoides".

Turbots d'élevage

Le turbot est aussi un poisson d'aquaculture. Il est alors plus petit, formaté et moins cher. Ceux élevés dans l'ouest de la France (Bretagne, Charente-Maritime et Vendée), bénéficient d'un Label Rouge selon un cahier des charges rigoureux. La chair des turbots d'élevage est fine et ferme et ils ne sont guère plus gras que les turbots sauvages.