Vous faites de la méditation ? C’est excellent pour votre cerveau !
La méditation, c'est LA discipline à la mode depuis quelques années. Qu'elle soit transcendantale, en pleine conscience ou tibétaine, la méthode attire des milliers d'apprentis bonzes. Ces derniers ont tout intérêt à se montrer assidus. Car le cerveau des adeptes de haut vol tire de réels bénéfices de cette pratique, à en croire une étude de l'Inserm publiée dans Scientific Reports.
Les différentes formes de méditation aident à lutter contre de nombreux troubles très répandus aujourd'hui : stress, troubles du sommeil, émotions négatives... Mais à quel point cette discipline permet-elle de préserver le cerveau de ceux qui la pratiquent ? C'est la question soulevée par les chercheurs à l'origine de cette étude.
Pour obtenir une réponse, l'équipe français a recruté 6 "experts", ayant complété 15 000 à 30 000 heures de méditation. Âgés de 65 ans en moyenne, ils ont passé des IRM cérébrales. « Nous les avons sélectionnés car ils pratiquent la méditation selon différents courants traditionnels bouddhistes ce qui nous permet d’avoir un panel représentatif », explique Gaël Chételat, chercheuse Inserm et première auteure de ces travaux dans un communiqué.
A ces spécialistes ont été comparés les cerveaux de 67 individus de même âge ne pratiquant pas la méditation. En parallèle, 186 personnes âgées de 20 à 87 ans ont été suivies. Cela a permis d'observer le vieillissement normal du cerveau, et donc de constater l'impact potentiel du recueillement.
Un contraste frappant
La discipline semble avoir un impact large sur l'hygiène de vie, puisque les "experts" pratiquent davantage d'activité physique, mangent mieux et dorment mieux que les autres volontaires. Mais c'est au niveau cérébral que les différences émergent le plus.
Le contraste entre les organes des "experts" de la méditation et des témoins est saisissant. Chez les premiers, le volume de la matière grise est plus important au niveau des régions impliquées dans les fonctions cognitives supérieures, les émotions ou encore le contrôle moteur (cortex cingulaire, frontal et insulaire).
Dans ces mêmes zones, le métabolisme du glucose est préservé par rapport aux seniors qui ne méditent pas. « Les régions cérébrales détectées avec un plus grand volume ou métabolisme chez les personnes pratiquant la méditation sont spécifiquement celles qui déclinent le plus avec l’âge », souligne Gaël Chételat.
La méditation pourrait donc avoir un effet positif sur le veillissement du cerveau... C'est en tout cas ce que suggèrent les résultats de cette étude pilote. Mais les scientifiques ne s'emballent pas pour autant : leurs observations doivent être confirmées auprès d'un plus grand nombre de volontaires. Elles concernent par ailleurs une population très particulière, ayant passé de nombreuses heures à méditer.
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