Communiquer sur l’essentiel
Mais ce travail sur soi implique-t-il de révéler ses complexes à son ou sa partenaire ? "La discussion avec son ou sa partenaire est risquée, car on ne connaît pas sa réaction à l’avance et il n’est pas garanti qu’il ou elle soit rassurant·e" révèle Tiphaine Besnard-Santini. Résultat, cette discussion peut donner encore plus d’importance au complexe, et donc envenimer la situation. "Je conseillerais de parler de ses complexes à son ou sa partenaire uniquement si on en ressent le besoin. Il n’est pas forcément nécessaire de révéler toute son intimité, mais simplement de communiquer sur ce qui est essentiel ou important" propose la sexologue. De cette manière, "on pourra être surpris·e et se rendre compte que pour ce qu’on voit soi-même comme un défaut énorme ou honteux ne peut finalement être que peu de choses pour l’autre".
Des complexes aussi psychiques
Les complexes physiques, même s’ils sont fréquents, ne sont pas les seuls à nuire à l’épanouissement sexuel. Celui-ci peut également être brimé par des complexes d’ordre psychiques portant sur les fantasmes et les envies : "On peut avoir honte de ce qui nous plaît et de ce qui nous excite. Dépasser ce type de complexe demande une certaine acceptation de soi pour arriver à se dire sans honte : 'j’ai le droit d’avoir ces envies' ", décrit Tiphaine Besnard-Santini. "Dans ce cas, la communication entre les deux partenaires peut s’avérer bénéfique et même ouvrir sur de nouveaux univers" ajoute-t-elle. En somme, la réponse consisterait à s’accepter tel que l’on est pour accorder au plaisir toute l’importance qu’il mérite.
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