Le coup de foudre existe-t-il vraiment ?
Coup de foudre : que dit la science ?
Une étude (1) s’est penchée sur les effets de l’amour sur le cerveau, et ses mécanismes, en étudiant l’activité cérébrale en temps réel de personnes à qui l’on présentait la personne dont elles étaient amoureuses.
Ceci n’est pas tout à fait équivalent à un coup de foudre, mais on reconnaîtra qu’il serait difficile d’exiger d’un volontaire qu’il ou elle tombe amoureux(se) en plein IRM !
Douze zones du cerveau touchées et c'est l'amour ! Quoi qu’il en soit, il s’avère que le fait de tomber amoureux fait agir pas moins de douze zones du cerveau, et qu’elles libèrent des substances qui entraînent une certaine euphorie, tel l'effet d'une drogue : dopamine, ocytocine, adrénaline et vasopressine. Une dernière substance, la protéine NGF (facteur de croissance des nerfs) n'est présente que chez les personnes qui viennent de tomber amoureuses.
Coup de foudre, coup d'éclair ! Ce qui est intéressant pour ceux et celles qui s’intéressent au coup de foudre, c’est que toute cette activité liée à l’amour se déroule en un éclair...
Un coup de foudre dure seulement un cinquième de seconde !
Dame nature !
Ce n’est pas la première fois que l’on se rend compte que notre perception des gens se fait pratiquement instantanément lors d’une rencontre. On sait, par exemple, que lorsqu’on demande à des femmes de sentir le T-shirt d’un homme, elles vont préférer les odeurs de ceux qui sont génétiquement éloignés d’elles. Une astuce de la nature, probablement, pour s’assurer que les enfants qui naîtront de l’union ont tous les atouts dans leur jeu génétique (diversité génétique).
Et encore une preuve que des éléments dont nous n’avons même pas conscience entrent en jeu dans les sentiments que nous avons envers une personne que nous venons de rencontrer.
Un coup de foudre, et après ?
Seuls 11% des couples se sont construits sur un coup de foudre, alors que la moitié des gens déclarent avoir déjà ressenti un coup de foudre ! (2)
S’il est possible de tomber amoureux en un regard, ce n’est donc pas une garantie de bonheur pour la vie !
En effet, les hormones de l’amour « des débuts » ne se maintiennent pas sur le long terme.
Au début, voir la personne dont on est amoureux fait naître un sentiment d’euphorie qui apparaît dans les mêmes zones du cerveau que celles qui sont liées aux drogues. Plus tard, l’attachement qui se développe au cours d’une relation de longue durée fait intervenir d’autres zones.
Par ailleurs, tout cet aspect « chimique » de l’amour va être influencé par la culture et la personnalité de celui qui est concerné.
Supposons un coup de foudre qui arrive à la veille d’une échéance importante – un départ à l’étranger pour des raisons professionnelles par exemple : certains pourraient tout plaquer, alors que d’autres préféreront suivre la voie qu’ils s’étaient tracée, quitte à avoir quelques regrets.
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(2) Malach-Pines, A., "Falling in love".