Décès : j’essaie de surmonter le deuil
Je me prépare aux étapes
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».
En une phrase, Alphonse de Lamartine a résumé ce sentiment de vide immense qui suit le départ d’une personne que l’on aime. Rupture amoureuse, décès d’un proche, le manque se mêle au chagrin et plonge l’être tout entier dans les affres d’une douleur qui semble inconsolable.
Accepter l’inacceptable, c’est se livrer à un travail intérieur, un travail de deuil, par lequel il faut passer pour pouvoir dépasser sa tristesse et continuer sa route.
Encaisser le choc
Quels que soient les signes annonciateurs, l’annonce d’un décès ou d’une rupture est violente et se reçoit comme un coup sur la tête : on est sonné. Impossible à intégrer sur le moment, cette notion de « plus jamais » qu’on a du mal à réaliser, met un peu temps à être digérée. Une fois passé ce premier choc, l’hébétement fait place au déni. Refuser de croire à une réalité insupportable est une réaction inconsciente qui a pour but de se protéger contre l’impact explosif de l’information reçue. Puis, il laisse place à la douleur.
Accepter la réalité
Le véritable travail de deuil commence lorsque vient la phase d’acceptation de l’absence définitive. Douleur, angoisse, colère sont autant de sentiments qui envahissent l’endeuillé confronté à la réalité. Réaliser qu’on ne verra ni entendra plus jamais quelqu’un qu’on aime est un moment à traverser, en dépit du manque avec lequel il faut (ré)apprendre à vivre.
Je pense ma vie autrement
Il y a forcément un avant et un après le deuil.
Passé les phases du choc/dépression/acceptation, vient donc celle de la reconstruction. Reconstruire après une disparition prend du temps. Certains spécialistes avancent qu’il faut environ trois ans pour tourner la page et entrer dans une nouvelle vie amputée de l’être aimé. Après la douleur au premier plan, suit une période de réadaptation où la tristesse persiste, mais ne paralyse plus. Certes, les projets ne peuvent plus se faire à deux, mais il est important d’en avoir tout de même, car ils permettent de regarder vers l’avenir et non plus vers un passé définitivement révolu.
Il est important aussi de ne pas faire de la personne disparue un sujet tabou. En parler régulièrement, c’est la faire exister et honorer sa mémoire.
Où trouver de l’aide ? Pour ne pas faire seul son travail de deuil, on peut se tourner vers de nombreuses thérapies (psychothérapie, hypnose), des groupes de soutien gratuits et d’écoute téléphonique (par exemple, la Fédération Européenne Vivre Son Deuil) qui accompagnent l’endeuillé dans sa démarche de « guérison ». Verbaliser et partager sa tristesse, rencontrer des personnes dans le même cas, parler de la personne disparue en se remémorant les bons souvenirs, permet de s’extraire de la solitude dans laquelle le deuil plonge et d’atténuer la douleur paralysante pour entrer en phase de cicatrisation.
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