- 1 - Jeanne Auber, vous avez écrit un premier livre « Bonjour jeune beauté », sur les combats menés avec votre fille. Quels ont été ou quels sont encore ces combats ?
- 2 - Le premier combat, c’est d’accepter le handicap de son enfant
- 3 - Le deuxième combat est de réussir à ce que l’enfant soit vu comme un enfant
- 4 - Et en ce qui concerne la prise en charge du handicap, la solidarité due aux personnes fragiles ?
- 5 - Là, ce n’est plus un combat que nous devons mener, c’est une guerre !
- 6 - Et sur le plan financier ?
- 7 - Il y a des aides, mais elles sont insuffisantes.
- 8 - Avez-vous eu du mal à trouver une solution d’accueil stable pour votre fille ?
- 9 - Nous vous avons interviewée en 2014 et depuis, pouvez-vous nous dire ce qui a changé ? Comment va votre fille ?
- 10 - Sur le plan plus général, les choses ont-elles évolué pour la prise en charge des enfants souffrant de handicap mental ?
- 11 - Que souhaiteriez-vous demander aux politiques ?
Le deuxième combat est de réussir à ce que l’enfant soit vu comme un enfant
Dans le monde du handicap, les gens accueillent souvent un handicap, pas forcément un enfant. On parle du diagnostic, des problèmes, des solutions à ces problèmes… mais pas de l’enfant et de ses potentialités. Cela reste vrai lorsqu’ils sont adultes.
Heureusement, il existe des exceptions. Un psychiatre a dit un jour à ma fille que j’accompagnais chez lui : « Bonjour, jeune beauté ». Ce psy avait regardé ma fille en tant qu’individu, pas en tant que malade et il avait vu sa beauté en premier. Avec lui, ça a été la première fois où ma fille est restée tranquille pendant plus d’une heure alors qu’elle ne tenait jamais en place. J’ai envie de dire à tout le monde : « Apprenez à accueillir cet enfant comme on accueille un autre enfant. Un enfant avec des capacités, un enfant en devenir ». Ne pas le faire peut avoir des conséquences pour cet enfant. Par exemple, quand un enfant souffrant d’un handicap consulte pour un problème de santé, tous les signes sont en général interprétés en fonction de ce handicap, alors que ce problème de santé peut n’avoir aucun lien. L’analyse peut se trouver faussée et la décision erronée.
Et en ce qui concerne la prise en charge du handicap, la solidarité due aux personnes fragiles ?
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