La famille monoparentale : un modèle en pleine évolution
Des unions de moins en moins solides, mais toujours autant d’enfants
L’Insee vient de publier la première édition d’un ouvrage intitulé « Couples et familles », visant à décrire l'évolution des différents modèles familiaux en France au cours de ces dernières années.
Selon Vianney Costemalle, coauteur de ce rapport, « vivre ou avoir vécu en couple n'est pas moins fréquent qu'autrefois. En revanche, les couples se forment de plus en plus tard et se séparent davantage », voire de plus en plus tôt puisqu’une personne sur cinq se sépare de son premier conjoint avant cinq années de cohabitation. C’est ainsi que vivre plusieurs relations au cours de sa vie est désormais très fréquent et que l’arrivée du premier enfant dans une deuxième union n’est plus un phénomène rare.
Mais les ruptures ont des conséquences importantes sur le niveau de vie, et surtout pour les femmes : « la perte de niveau de vie directement imputable à la rupture est de l'ordre de 20 % pour les femmes et de 3 % pour les hommes » (dans l’année qui suit la séparation, alors qu’il aurait augmenté si les conjoints étaient restés en couple).
Les femmes sont davantage pénalisées financièrement par la rupture
Or la famille monoparentale (20 % des familles avec enfants mineurs en 2011, contre 6 % en 1999), toujours essentiellement maternelle, s’est répandue surtout parmi les mères les moins diplômées qui de ce fait ont plus de difficultés d’insertion sur le marché du travail (40% vivent sous le seuil de pauvreté). Les hommes, eux, se remettent plus rapidement en couple après une rupture, et comme indiqué précédemment, perdent moins financièrement à se séparer.
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