Le traitement hormonal : une aide précieuse
Mais le cœur de la prise en charge de la ménopause précoce réside dans le traitement hormonal qui associe les hormones féminines – œstrogènes et progestérone – au moins jusqu'à 50 ans. "La substitution hormonale permet de mener une vie normale", indique Patrice Lopes.
Ce gynécologue hésite d'autant moins à prescrire ces traitements que le risque de cancer du sein est relativement faible. "Avant 40 ans, il est extrêmement rare de développer un cancer, souligne-t-il. Après 50 ans, on estime que 2 cas supplémentaires surviennent pour 1 000 femmes traitées pendant 5 ans." Ce risque passe à 6 cas pour 1 000 femmes sur 10 ans et 12 cas pour 1 000 femmes sur 15 ans.
Ces médicaments peuvent être administrés de deux façons : par voie cutanée ou par voie orale. "Avant 50 ans, on peut donner l'équivalent d'une pilule, ce qui évite de placer la patiente dans le cadre d'une pathologie", précise le spécialiste, président du Groupe d'Etude de la Ménopause et du Vieillissement hormonal (GEMVi).
Car la ménopause précoce et l'insuffisance ovarienne prématurée n'ont pas seulement des conséquences physiques. "Sur le plan psychologique, le fait de ne plus pouvoir avoir d'enfant est lourd. Un soutien peut être nécessaire si la femme n'a pas anticipé", reconnaît le Pr Lopes.
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La prise en charge de l'insuffisance ovarienne prématurée et des ménopauses précoces, GEMVi, consulté le 8 février 2018
La prise en charge de la ménopause, GEMVi, consulté le 8 février 2018
L'insuffisance ovarienne prématurée, S. Christin-Maitre et al, Annales d'Endocrinologie, décembre 2006