MIND : le régime qui protègerait le cerveau, même après un AVC
Beaucoup de céréales et de légumes, peu de fromage ou de viande : voilà l'esprit du régime MIND, mis au point par des chercheurs de l'université Rush (Etats-Unis). Développé pour préserver la santé cérébrale, il combine les préceptes du régime méditerranéen et du DASH. Mais il devait encore faire ses preuves.
Pour cela, une étude a été menée auprès de 106 personnes entre 2004 et 2017. Ses résultats viennent d'être présentés au Congrès international de l'American Stroke Association, qui se tient à Los Angeles (Etats-Unis), du 24 au 26 janvier.
Tout au long du suivi, les volontaires ont été invités à suivre du mieux possible le régime MIND. Les recommandations s'appuient sur 10 composants "bénéfiques" et 5 composants "néfastes" comme la viande rouge, le beurre ou les sucreries.
Chaque jour, trois portions de céréales complètes doivent être consommées, ainsi qu'une portion de légumes verts à feuille (chou, cresson, roquette, etc) et une portion d'un autre légume. A l'inverse, il est recommandé d'éviter d'excéder cinq portions de pâtisseries ou sucreries ou une portion de fromage par semaine.
Maximiser les apports en nutriments
Mais les participants à cette étude présentaient une particularité : ils avaient tous survécu à un accident vasculaire cérébral (AVC). "J'ai eu la surprise, au cours de mes travaux précédents, de voir que les gens qui adhèrent très bien au régime sont 7.5 ans plus jeunes, sur le plan cognitif, que ceux qui le suivent mal", explique le Dr Laurel Cherian, principale auteure des travaux.
La chercheuse a donc reproduit l'expérience auprès de personnes deux fois plus à risque de démence, celles qui ont fait un AVC. Et le régime MIND semble bénéfique pour cette population. Sans aller jusqu'à protéger totalement le cerveau, le recul des capacités est moins rapide.
Les volontaires qui ont le mieux suivi les règles nutritionnelles ont un déclin cognitif plus lent que les autres. Ce n'est pas le cas lorsque seul le régime méditerranéen est respecté. "Il semble que les nutriments mis en valeur par ce régime soient plus adaptés à la santé cérébrale et à la préservation de la cognition", analyse le Dr Cherian.
Laurel Cherian et al, Rush University
Selon cette chercheuse, le régime MIND a pour intérêt de maximiser les apports alimentaires en folates, oméga-3, vitamine E ou encore en caroténoïdes. Ces composés ont été associés à un déclin cognitif ralenti par le passé. A l'inverse, la consommation de graisses hydrogénées ou saturées, liées à un risque de démence, est fortement réduite.
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