Pomme : l’aliment excellent pour les poumons, surtout si vous fumez !
"Mangez des pommes !" Le slogan popularisé par Jacques Chirac n'a jamais semblé aussi justifié. Ces fruits sont associés à une capacité respiratoire préservée lorsqu'ils sont consommés en grandes quantités. C'est ce que montre une étude de l'Ecole de santé publique de l'université Johns-Hopkins (Etats-Unis), publiée dans l 'European Respiratory Journal.
Ces travaux s'appuient sur le suivi de 650 personnes pendant 10 ans. Au cours de cette période, les volontaires ont régulièrement rempli des questionnaires sur leur alimentation, mais aussi passé des tests respiratoires. Ceux-ci ont permis d'observer l'évolution de leur capacité pulmonaire.
D'après les résultats, l'alimentation joue un rôle à part entière dans la santé des poumons et leur vieillissement. Et cela vaut particulièrement pour les anciens fumeurs. "Ce qu'on mange peut aider à limiter la dégradation pulmonaire des personnes qui ont arrêté de fumer", confirme Vanessa Garcia-Larsen.
Les fruits sont riches en antioxydants
Mais tous les aliments ne se valent pas. Nos alvéoles profitent particulièrement des tomates et des fruits frais, surtout si ce sont des pommes. En effet, la capacité respiratoire décline moins chez les adultes qui mangent 2 tomates par jour ou 3 portions de fruits.
Chez les anciens fumeurs, ces bonnes habitudes sont associées à 80 ml de souffle préservés sur 10 ans. Manger des fruits frais est important, car ce lien ne s'observe pas lorsqu'ils ont été cuisinés.
Ce phénomène pourrait s'expliquer par les substances qu'abritent ces fruits. La tomate, par exemple, est la meilleure source de lycopène, de la famille des carotènes. Cette substance aurait des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires qui profiteraient à la santé du poumon.
Il en va de même pour la plupart des fruits, riches en flavonoïdes. Plus particulièrement, les pommes et les bananes ont été associées à un moindre déclin des capacités respiratoires.
Ce déclin est naturel
Cette dégradation progressive de la fonction du poumon n'a rien d'anormal. Elle commence "vers 30 ans et évolue à un rythme différent selon l'hygiène de vie et la santé d'un individu", explique Vanessa Garcia-Larsen. Les fumeurs, par exemple, abîment plus leurs alvéoles que les autres.
Mais d'autres facteurs entrent en ligne de compte, comme l'activité physique ou encore la pollution atmosphérique. Si la consommation de fruits s'avérait être un facteur protecteur, cela pourrait permettre de prévenir certaines pathologies respiratoires.
En effet, une mauvaise fonction pulmonaire est associée à un risque accru de décès dû à des causes cardiovasculaires, une BPCO ou un cancer du poumon.
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