Pour mieux vivre votre vie, observez celle des autres...
Pour trouver votre voie, vous pouvez vous imaginer dans un champ magnétique. D'un côté, la force qui vous attire, de l'autre, celle qui vous repousse. Il est tout aussi important de savoir ce que vous voulez, que ce que vous ne voulez à aucun prix.
Alors, observons un moment comment font certaines personnes pour passer à côté de leur vie. Et observons-les pour éviter d'agir à leur image.
- L'action peut rendre prisonnier.
Certains d'entre nous sont continuellement en train d'agir. Action utile ou inutile parfois, ils ne savent pas s'arrêter pour réfléchir, pour éprouver, ou simplement pour profiter de l'instant qui est en train de passer. L'action n'est certes pas négative en soi. Mais elle peut le devenir quand elle est une fuite. Elle permet d'éviter de penser à l'essentiel. En cela, agir, peut faire passer à côté de votre vie.
- Les rêves peuvent être des écrans.
Certaines personnes sont tellement centrées sur leurs projets, leurs rêves, leurs désirs, qu'elles sont aveugles à tout le reste. Elles ne savent plus se laisser surprendre par un élément qui survient à côté d'elles. C'est un peu comme si elles portaient des œillères qui les empêchent de voir tout ce qui ne va pas dans le sens de leur cible. La vie n'existe pas pour elles en dehors de leurs projets. Il en résulte un appauvrissement de leur vie et non un élargissement qui leur ferait cadeau d'horizons peut-être insoupçonnés.
- Les certitudes sont des barrières.
Certaines personnes peuvent être rigides dans leurs certitudes. Elles ont besoin de tout contrôler, de tout juger, de savoir si ceci ou cela est bien ou mal. Elles passent à la moulinette de leurs certitudes tout ce qu'elles observent. Mais pourquoi vouloir tout classifier, tout décrypter, tout analyser ? La vie est aussi surprise et elle peut nous faire changer d'avis, pour notre plus grand bonheur. Car évoluer, se laisser faire par la vie, c'est aussi ça le plaisir de vivre.
- L'égoïsme aveugle.
Il existe des personnes tellement centrées sur elles-mêmes que le reste du monde n'existe pas pour elles. Ou alors, il n'existe qu'en fonction d'elles. Leur attitude est de ne pas écouter l'autre, mais d'être déjà en train de préparer une réponse : de penser qu'elles sont plus malheureuses que les autres et que les autres doivent les écouter, les soutenir, sans penser qu'on aurait peut-être besoin de leur soutien. C'est un manque d'ouverture aux autres, d'intérêt pour les autres, qui les coupe d'un des plus grands plaisirs de la vie : le partage affectif avec ceux qui nous entourent.
- L'excès de bombardement médiatique peut nous rendre sourd à notre voix intérieure.
Ecouter la radio en voiture, emporter son i-pod en faisant son footing, recevoir des SMS pendant les réunions, répondre au téléphone quand vous êtes avec un ami, être branché sur vos mails en permanence, vous n'êtes plus disponible et ouvert à la vie. Cela perturbe ce que vous êtes en train de faire, et vous n'êtes plus présent à vous-même. La disponibilité aux autres vous rend indisponible à vous-même. C'est un parasitage chronique qui vous empêche de capter les messages les plus importants, ceux de votre conscience personnelle.
- L'enfermement dans un problème peut nous isoler de la vie.
Une difficulté surgit, il faut bien s'en occuper. Mais si vous restez bloqué sur elle, elle peut vous empêcher d'apprécier la vie qui continue. Christophe André en donne un petit exemple dans son livre ' Les états d'âme ' (aux éditions Odile Jacob). Si vous perdez vos clefs, vous les cherchez. Les chercher pendant quelques minutes, c'est normal. Les chercher pendant deux heures l'est moins. Les chercher pendant toute la journée devient pathologique ! Mieux vaut accepter cette perte et refaire un trousseau ou aller chercher un serrurier. C'est un petit exemple, car des choses plus graves peuvent bien sûr parasiter votre vie. Vous avez été licencié il y a 10 ans et vous ruminez encore… au lieu d'accepter ce qui est et aller de l'avant. C'est évident, mais facile à dire. Et quand on a perdu un être cher ? Et quand on souffre d'une maladie très grave ? C'est plus difficile de ne pas s'enfermer, mais c'est pourtant encore plus important…
- Eviter les douleurs nous déshumanise.
Quand la souffrance semble trop forte, certains parviennent à se couper de leurs émotions. Pourtant, cela peut finir par nous anesthésier aux émotions et nous empêcher de les ressentir, les négatives comme les positives. Alors, accepter nos émotions, même difficiles, permet de les digérer, de les laisser passer pour rester disponible aux cadeaux de la vie.
Toutes ces manières de passer à côté de la vie, de fuir les vraies émotions, les vraies réalisations personnelles, sont peut-être caricaturales. Nous pouvons en mettre en œuvre certaines passagèrement ou plusieurs de temps à autre… C'est quand nous nous enlisons dans un de ces fonctionnements que la vie s'éloigne de nous. Alors, les repérer chez les autres pour mieux les repérer ensuite chez soi-même pour les combattre permet d'avancer vers la vie.
A lire
' Les états d'âme, un apprentissage de la sérénité ', de Christophe André, aux éditions Odile Jacob.
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