Reconnaître l'endométriose
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Sur la voie de l'endométriose

La douleur est un signal d'alarme efficace qui doit vous faire rechercher la cause au plus vite. Si vos règles vous font souffrir et deviennent plus abondantes, qu'un rapport sexuel devient douloureux ou que la douleur s'incruste de manière permanente, ne tardez pas à consulter. "Il n'est pas normal pour une femme de souffrir pendant les règles", insiste le docteur Jean Belaisch. Les douleurs se localisent au niveau du pelvis, de l'abdomen et des lombaires. Vous pouvez également avoir mal en urinant pendant les règles. D'autres symptômes comme des troubles intestinaux ou une grande fatigue peuvent s'associer. Des symptômes courants qui n'alertent pas toujours les femmes surtout si leur intensité est mesurée. "L'endométriose peut également être asymptomatique chez certaines femmes, note le gynécologue. Une stérilité non expliquée peut trouver sa source dans une endométriose dans 40 à 50 % des cas."

Le bon diagnostic

L'endométriose reste encore trop souvent sous-évaluée. Difficile d'avancer un chiffre concernant le nombre de patientes atteintes. En moyenne 1 femme sur 10 serait concernée. Les médecins passent fréquemment à côté de la maladie alors qu'un examen clinique approfondi pourrait mettre les gynécologues sur la voie et diriger leurs patientes vers un complément d'examens. "Le toucher vaginal a son importance, explique le docteur Belaisch. L'endométriose est une maladie en arrière de l'utérus. Il faut que le gynécologue vérifie s'il trouve des nodules à l'arrière du col. Si les ovaires sont gros et fixés contre l'utérus, que le toucher est douloureux pour la patiente, c'est un signe possible d'endométriose. La maladie crée des adhérences avec le sang qui ne peut pas sortir." Une suspicion d'endométriose est confirmée par d'autres examens qui permettent de poser le diagnostic.

Côté examens

Les techniques d'imagerie comme l'échographie et l'IRM vont permettre de déceler les lésions provoquées par l'endométriose. Le spécialiste doit avoir une bonne connaissance de la maladie pour ne pas passer à côté du diagnostic, sachant que les nodules inférieurs à 10 mm resteront inaperçus. L'IRM est beaucoup plus fiable. "L'IRM détecte tout ce qui est magnétique, indique le gynécologue. Les globules rouges contiennent du fer. Le sang des lésions est donc rapidement découvert." Une coelioscopie, réalisée sous anesthésie générale, permet l'exploration des organes par un tube microscopique passant par le nombril. Des prélèvements sont réalisés pour confirmer l'analyse. L'examen est précis mais plus invasif que les autres. Le diagnostic peut également être confirmé par un dosage CA 125. Un test qui fait pencher la balance du diagnostic vers l'endométriose.

Le traitement médical de l'endométriose

"L'endométriose est sensible aux hormones ovariennes ", intervient le gynécologue. Le médecin va donc devoir savamment doser le traitement pour limiter les désagréments en prescrivant en premier lieu des agonistes de la Gn-Rh (Gonadotropin Releasing Hormone, sécrétée au moment de l'ovulation), un médicament qui minimise les effets secondaires et inhibe la sécrétion d'oestradiol. Après six mois de ce traitement, le médecin peut prescrire certaines pilules ou un progestatif seul. La pilule est prise en continu pour supprimer les règles.

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Source : Côté santé