Sachez vous mettre à la place des autres
Un exemple que vous avez certainement vécu, c'est celui du commerçant qui vous voyant essayer un vêtement, vous dit « c'est un modèle qui a beaucoup de succès et qui se vend très bien ». C'est un argument auquel vous serez totalement imperméable et qui vous rebutera même peut-être. En effet, cela ne vous intéresse en aucun cas de savoir si tout le monde se précipite pour l'acheter. Ce qui compte quand on achète un vêtement, c'est tout autre chose. Quoi ? Peut-être sa couleur qui vous met en valeur, sa coupe qui vous fait paraître mince ou plus élégant, sa matière très agréable, sa souplesse, sa brillance, son entretien facile, son confort, etc. Mais certainement pas sa qualité d'article « facile à vendre ». Idem si le vendeur vous dit : « Ce pantalon est vert, c'est très beau, c'est ma couleur préférée » ou encore « j'ai acheté le même ». Vous n'avez peut-être aucunement envie d'être habillé comme votre vendeur, ni même de vous vêtir de sa couleur préférée. Vous préférez mille fois vous plaire à vous avec vos propres critères. Pourquoi un vendeur peut-il faire cette erreur d'utiliser des argument s totalement inefficaces et inintéressants ? C'est qu'il ne se met pas à votre place. Pourtant, il devrait pouvoir le faire, étant forcément parfois lui aussi dans le rôle d'un acheteur.
La situation de transaction commerciale n'est pas la seule situation où il est important de se mettre à la place de l'autre. Avec votre conjoint, si vous avez envie de le convaincre de prendre des vacances à la mer, ce n'est pas en usant d'argument s auxquels vous seriez sensible vous, mais en cherchant à attirer son attention sur ce qu'il apprécierait vraiment au cours de ces vacances.
Il en est de même avec vos enfants. Inutile de leur demander d'avoir des bonnes notes pour vous faire plaisir, ou pour réussir plus tard le concours de l'école polytechnique. Pensez à vous mettre à leur place, à vous centrer sur leur motivation. Robin, par exemple, a commencé à avoir d'excellentes notes quand sa mère a accepté d'arrêter les cours particuliers qu'il détestait. « Si tu as de bonnes notes pendant un trimestre, c'est d'accord, tu n'auras plus de cours particuliers de rattrapage. » Et cela a fait mouche. Pour sa soeur, il était beaucoup plus sensé, pour l'encourager à travailler à l'école, de lui rappeler que pour intégrer une section sport étude, il fallait un bon niveau scolaire général, et pas seulement en sport. Et Sidonie, qui voulait devenir comédienne, s'est mise à travailler activement les langues quand elle a su que pour une actrice, c'était un atout indéniable d'être vraiment bilingue ou encore mieux, trilingue ! Plus vous êtes proche des préoccupations de l'autre et plus vous pouvez entrer dans sa manière de penser pour le motiver à bon escient. Se mettre à la place des autres est un exercice facile quand on y est entraîné. On peut bien sûr se tromper, mais plus on s'entraîne, et plus on comprend l'autre, plus on cultive son intelligence sociale. Car à mieux comprendre quelques personnes de votre entourage, vous comprenez mieux tous ceux que vous côtoyez, y compris ceux que vous ne connaissez guère. Car vous élargissez votre esprit, vous comprenez que l'on peut penser autrement que vous et que l'on peut aussi avoir raison d'une manière différente. Cela paraît simple et évident, et pourtant, si tout le monde pratiquait cet exercice, il n'y aurait peut-être ni conflits ni guerres ! C'est dire si cette faculté de se mettre à la place des autres mériterait d'être universellement cultivée à condition bien sûr qu'elle ne tourne pas à la manipulation mentale comme c'est parfois le cas dans le domaine commercial.
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