Sécheresse vaginale : deux techniques pour révolutionner la vie sexuelle des femmes
Ménopause, chimio et cancer du sein = sécheresse vaginale et rapports sexuels douloureux
L’arrêt de la sécrétion des estrogènes à la ménopause s’accompagne d’une sécheresse vaginale. En effet, en l’absence de cette hormone, la muqueuse s’amincit, s’appauvrit en vaisseaux sanguins et se fragilise. Les rapports sexuels peuvent alors entraîner des blessures par déchirures et des douleurs à l’origine d’une diminution de la fréquence des relations. Parallèlement, précise le Dr Elia, « si les rapports se raréfient, l’orifice vaginal se rétrécit, rendant la pénétration d’autant plus difficile et douloureuse sur les premiers centimètres. Les rapports deviennent de plus en plus désagréables, voire douloureux, menant à un arrêt de sexualité avec introduction vaginale. »
Cette situation typique de la ménopause se rencontre également lors de certaines chimiothérapies, ou après un cancer du sein puisque les traitements visent à empêcher les estrogènes d’agir.
Contre l’atrophie vaginale, quelles sont les solutions ?
La solution numéro 1 est de prendre des estrogènes sous la forme d’un traitement hormonal substitutif (THS) ou par voie locale via un gel ou des gélules. Mais toutes les femmes ne peuvent pas suivre un tel traitement. C’est le cas par exemple des femmes qui ont un cancer du sein et pour lesquelles les estrogènes sont contre-indiqués. Et elles sont de plus en plus nombreuses. En effet, grâce aux progrès réalisés en matière de dépistage et de traitement, 80% d’entre elles sont vivantes dix ans après le diagnostic.
Dr Elia : « Dans la majorité des cas, le cancer du sein n’est plus une maladie fatale, mais une maladie chronique. Ces femmes ayant eu un cancer du sein ont d’autant plus d’années à vivre sans estrogènes et certaines vont souvent développer les problèmes d’atrophie vaginale décrits précédemment et en subir les conséquences, surtout si le diagnostic a été porté précocement, c’est-à-dire avant 50 ans... Les traitements antiestrogéniques (les antiaromatases) prescrits dans le cancer du sein sont eux-mêmes agressifs pour la muqueuse vaginale, renforçant son altération, d’autant plus qu’ils sont suivis sur de très longues périodes, 5 ans après la chirurgie du cancer et parfois sur une dizaine d’années. Ces femmes qui ne peuvent pas prendre de THS se retrouvent dans une impasse totale. C’est également le cas des femmes ménopausées sans contre-indication, mais qui refusent le THS, le considérant à tort à risque de cancer ou vasculaire. »
Aujourd’hui, deux nouvelles stratégies s’offrent à elles : le laser CO2 fractionné et l’acide hyaluronique.
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