Ski, la grande casse du genou !

Autrefois, en partant aux sports d'hiver, on courait le risque de se casser une jambe. Aujourd'hui, les fractures sont devenues plus rares... mais ce sont les genoux qui trinquent !
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Ski et accidents font toujours bon ménage

Précisons d'emblée que le nombre d'accidents aux sports d'hiver est en nette régression.

Dans les années 60, on recensait en moyenne une blessure grave pour 100 journées de ski. Aujourd'hui, elles sont deux fois moins nombreuses.

En cause ?

Un matériel plus sûr, des pistes mieux préparées. La plupart des gens se montrent également plus prudents qu'autrefois. Malheureusement, ces progrès sont contrebalancés par des accidents plus graves.

A l'époque des anciens skis avec des fixations à câble et des chaussures à lacets, on se fracturait classiquement le tiers inférieur du pilon tibial, c'est-à-dire la partie de la jambe juste au-dessus de la cheville. A présent, cette articulation est parfaitement protégée par les nouveaux modèles de chaussures montantes. Le tibia lui-même s'avère extrêmement bien protégé.

Les chocs se trouvent donc directement transmis au niveau du genou.

De ce fait, le nombre de fractures est en régression mais on assiste à une flambée des entorses avec parfois des lésions relativement graves, comme la rupture des ligaments croisés.

Comment blesse-t-on son genou aux sports d'hiver ?

Pour les débutants, l'accident survient classiquement lors des chutes vers l'avant.

Les skis se croisent ou s'écartent subitement. Le genou subit à la fois un étirement brutal et un mouvement de torsion, ce qui suffit à le faire "lâcher". Il arrive aussi que l'on se blesse à l'arrêt, lors d'une chute dans la file du téléski, par exemple. Il faut donc s'entraîner à tomber sur le flanc plutôt que de tenter de se réceptionner en écartant une jambe sur le côté.

Dans un tout autre registre de performances, cette pathologie touche également les très bons skieurs.

Au plus haut niveau, on ne trouve quasiment plus un champion avec les genoux d'origine. Les descendeurs arrivent même à se déchirer les ligaments croisés sans tomber. Cela se produit lorsqu'à la réception d'un saut, ils se retrouvent sur les talons et, en contractant violemment les muscles des cuisses pour se rétablir, ils arrachent ces petits haubans articulaires !

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Source : Haute Autorité française de Santé, Prise en charge thérapeutique des lésions méniscales et des lésions isolées du ligament croisé antérieur du genou chez l’adulte ; juin 2008