Stress et sclérose en plaques : affirmatif !
La sclérose en plaques, une maladie démyélinisante
La sclérose en plaques est due à une dégradation de la gaine de myéline, enveloppe qui entoure les prolongements des neurones moteurs et qui joue un rôle essentiel dans la conduction nerveuse (d'où le terme de maladie démyélinisante). Les troubles engendrés affectent les fonctions sensitives (fourmillements, anomalies du toucher), motrices (paralysie temporaire), de l'équilibre.. . Mais les troubles de la vision sont les plus fréquents et les plus typiques. Cette maladie survient principalement chez les jeunes adultes et touche particulièrement les femmes (60% des cas). L'apparition de troubles neurologiques en plusieurs endroits du corps, suivie de leur régression en quelques jours, est à elle seule très caractéristique de la sclérose en plaques. Le diagnostic de sclérose en plaques est confirmé à l'imagerie médicale (IRM), qui montre la présence de plaques démyélinisées. La sclérose en plaques est généralement d'évolution progressive et se manifeste par poussées successives, dont la rémission peut être complète ou incomplète. A force de répétitions, les symptômes tendent à persister, ce qui aboutit à une invalidité progressive.
Le stress, un facteur favorisant les poussées de sclérose en plaques
Connaître les évènements susceptibles d'influencer la survenue de ses poussées de sclérose en plaques permettrait donc d'avancer dans la compréhension des mécanismes de cette maladie. Dans ce domaine, les infections virales et bactériennes, et les traumatismes physiques ont été identifiés. Les facteurs environnementaux, immunitaires psychologiques et neuroendocriniens sont également suspectés et on parle effectivement beaucoup du rôle du stress. Afin de prouver l'implication de ce dernier, des chercheurs ont rassemblé toutes les études portant sur ce sujet, soit au final une vingtaine d'essais utilisables. Leur analyse démontre une association très nette entre les évènements psychologiquement stressants et les poussées évolutives de la sclérose en plaques.
Loin d'incriminer la responsabilité du patient, cette donnée pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies préventives reposant sur des spécialités pharmacologiques ou des thérapies comportementales.
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