Vivre plus longtemps grâce aux oméga-3
L’allégation santé des oméga-3 est-elle vraiment démontrée ?
Les oméga-3 sont souvent vantés pour leurs effets bénéfiques sur la santé.
On en rajoute dans le lait, le beurre et dans d’autres corps gras et cela devient un argument marketing.
Mais cette allégation est-elle vraiment démontrée ? Que savons-nous vraiment aujourd’hui ?
- Nous savons que plus le taux d’oméga-3 est élevé dans notre sang, moins nous sommes exposés aux accidents cardiovasculaires et à la maladie d’Alzheimer ;
- Nous savons qu’une consommation élevée de poisson, naturellement riches en oméga-3, nous protège aussi contre ces maladies ;
- En revanche, faute d’étude probante, nous ne savons pas si la prise de compléments à base d’oméga-3 pourrait remplacer une consommation élevée de poisson.
Mais faute d’avoir réussi à démontrer que la prise artificielle d’oméga 3 était efficace, nous disposons de nouvelles études qui confirment leur importance pour notre santé.
Ainsi, chez les plus de 65 ans, ceux dont les taux d’oméga 3 sont les plus élevés dans le sang, vivent 2 années de plus que ceux dont les taux sont les plus bas.
Dans cette étude américaine (Ann Intern Med 2013), ayant suivi 2.700 seniors, les participants pouvaient ainsi voir baisser jusqu’à 27 % leur mortalité globale et jusqu’à 35 % leur risque de décès par maladies cardiovasculaires.
Cela vaut le coup de se préoccuper des oméga 3 dans son assiette.
L’effet protecteur des oméga-3
Dans une autre étude (PloS ONE 2013), l’injection d’une émulsion comportant des acides gras oméga-3 réduirait de moitié l’aire de la zone atteinte lors d’un accident vasculaire cérébral (AVC) expérimental chez l’animal.
Cela ouvre de grandes perspectives dans la prise en charge de ces AVC et tend à illustrer l’effet protecteur des oméga-3.
Autrement dit, si nous ne disposons toujours pas de l’étude qui démontrerait de manière absolue que la prise d’oméga-3 est bénéfique, nous pouvons avoir un doute raisonnable en faveur de leur bénéfice.
Nous disposons en revanche de la certitude que plus nous mangeons de poisson, plus nous nous faisons du bien.
Cet effet bénéfique a même été quantifié dans la grande cohorte des infirmières américaines (Nurses’Health Study – JAMA 2002).
Comparé au risque de décès par maladie cardiovasculaire des femmes ne consommant pas de poisson (ou moins d’une fois par mois), celles qui en consommaient davantage voyaient leur risque diminuer de 21 % pour 1 à 3 consommations de poisson par mois, et de 31 % pour 2 à 4 fois par semaine.
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