Vrai-faux sur l'effet de la pornographie sur la sexualité
1) La pornographie apprend au moins l'anatomie. On sait comment est fait l'autre sexe et si le nôtre est normal. Faux
Les acteurs X sont choisis pour la taille de leur pénis qui doit être la plus impressionnante possible. Cela ne reflète en rien la réalité. D'autre part, l'épilation systématique de la région sexuelle fait penser que les femmes ne devraient pas avoir de pilosité sur la région génitale. Or, tout cela fait entraîne des idées fausses et des complexes chez les personnes qui se comparent à ce qu'elles voient dans un film X.
2) Ceux qui regardent du X deviennent plus indulgents vis-à-vis de leurs partenaires dans la vie réelle car ces films les stimulent. Faux
Les consommateurs de films pornographiques jugent plus négativement leur partenaire que ceux qui ne regardent pas de films X. Apparemment, visionner des scènes " hard " leur fait penser que la personne dont ils partagent la vie n'est pas à la hauteur. (1)
3) Les consommateurs de pornographie sont généralement plus satisfaits de leur vie sexuelle. Faux
Une étude (2) a comparé deux groupes de personnes volontaires. Le groupe des personnes qui visionnaient une heure de pornographie par semaine, pendant plusieurs mois, était nettement moins satisfait de sa sexualité que le groupe qui, à la place, visionnait des sitcoms !
4) Le X peut rendre dépendant. Vrai
6 à 9% des personnes qui consomment du X deviennent dépendantes. Elles n'arrivent pas à limiter leur consommation et vivent une escalade.
5) La pornographie stimule le désir sexuel. Faux
Beaucoup de femmes se plaignent que leur conjoint consommateur de X ne semble plus s'intéresser sexuellement à elles. Un chiffre : 68% des couples dont l'un des partenaires est dépendant à la pornographie espacent de plus en plus leurs relations sexuelles vécues ensemble. Celles-ci perdent de l'intérêt pour eux, et certains n'ont plus aucune relation depuis des mois ou même des années.
6) Le X, chez les jeunes, c'est normal, il faut bien s'informer. Faux
La pornographie est toxique, non seulement parce qu'elle donne une image fausse de la sexualité, des relations hommes-femmes, du désir et du plaisir féminin, mais aussi parce que, sur un esprit vierge qui n'a pas encore eu d'expérience sexuelle, les images pornographiques font effraction. Elles entrent en force dans l'imaginaire du sujet et vont contribuer à lui façonner des fantasmes basés sur la pornographie, au lieu de lui laisser construire un imaginaire érotique personnel en fonction de ses propres expériences. En cela, c'est un poison. Car ces images resteront pour certaines indélébiles.
7) Regarder du X, cela permet de savoir comment faire jouir une femme. Faux
Les actrices pornos ne ressentent pas d'orgasme, ni même de plaisir en tournant leurs films. Leur jouissance est simulée. De plus, ce qui est montré correspond aux fantasmes masculins et non au désir féminin.
8) Un homme qui est un bon amant doit tenir aussi longtemps qu'un acteur X. Faux
Les films pornographiques montrent des hommes qui peuvent tenir en érection des heures. C'est bien sûr une vue de l'esprit. Il suffit de tourner plusieurs scènes et de les coller les unes aux autres pour donner l'illusion que l'acteur est sexuellement infatigable !
9) Les acteurs X prennent souvent du Viagra. Vrai
Quand un homme est payé pour avoir une érection, il fait tout pour être à la hauteur. Donc, les médicaments sexo-actifs sont très utilisés par les acteurs de productions pornographiques. Car ce ne sont pas des surhommes. Eux aussi, ils connaissent les pannes.
10) Les femmes aiment autant regarder des films X que les hommes, seulement, elles n'osent pas l'avouer. Faux
La plupart des femmes sont nettement moins sensibles aux images pornographiques. En effet, l'excitation féminine passe beaucoup moins par la vue que chez l'homme ! De plus, les films X sont faits pour correspondre à des fantasmes masculins, qui le plus souvent mettent la femme dans une position de soumission, ce qui est loin de provoquer une excitation chez la plupart des femmes !
(1) Étude de Dolf Zillmann et Jenning Bryan, chercheurs à l'université de l'Alabama, citée dans le livre : " L'intelligence sexuelle " de S. Conrad et M. Milburn chez Payot. (2) D. Zillmann, J.Bryant, " Shifting preferences in pornography consumption ", Communication Research, 13 (4) : 560-578, citée, elle aussi dans le livre : " L'intelligence sexuelle " de S. Conrad et M. Milburn chez Payot.
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