1001 raisons de faire du sport
Sur e-sante, nous vantons à longueur d'année les mérites de la pratique sportive. Les bénéfices de l'exercice physique se ressentent au niveau de la santé cardiovasculaire, dans la gestion du poids et dans le bien-être général de la personne. Grâce au sport, on combat aussi le vieillissement, notamment l'inéluctable fonte musculaire de la seconde moitié de vie. La liste des avantages sur le plan physique proprement dit est longue. Mais on entend aussi de plus en plus souvent des arguments d'un type nouveau : "je fais du sport pour évacuer le stress", "je me sens bien après un footing", "je chasse mes idées noires en faisant des longueurs dans la piscine".
Le sport : une belle dopamine
Par le passé, lorsqu'on interrogeait les biologistes sur les bienfaits psychiques du sport, la réponse classique se résumait en un mot : endorphines. Selon eux, pour comprendre le comportement du sportif, il fallait chercher du côté de cette morphine naturellement produite par l'organisme et qui génère une forme légère d'euphorie au point de nous rendre finalement accro à sa pratique. Mais aujourd'hui, on sait que les endorphines n'agissent pas toutes seules. La production d'autres neurotransmetteurs se trouve tirée vers le haut dans le cas d'un effort physique relativement intense : dopamine, sérotonine et noradrénaline. Pour quels effets ? De façon schématique, on dira que la dopamine entre dans le circuit de la motivation et de la récompense. Sa production dépend d'une multitude de facteurs et marque le passage entre l'intention de l'action et l'acte proprement dit. La sérotonine, elle, influence plus généralement l'humeur. Elle intervient aussi dans la transition veille-sommeil. Enfin, la noradrénaline va plutôt jouer un rôle d'excitant et produire notamment cette accélération du rythme cardiaque caractéristique du stress.
Le sport comme antidépresseur
Evidemment, ces influences s'exercent différemment selon les individus. Mais l'effet est indéniable. Une séance de sport suffit à transformer le comportement d'une personne dépressive aussi bien que la prise d'un comprimé antidépresseur puissant. Mieux même ! Car le sport prévient les oscillations parfois spectaculaires de l'humeur liées à la prise de médicaments et, pour peu qu'on l'inscrive dans ses habitudes de vie, il permet de jouer sur le long terme. "Chaque fois qu'un ancien patient dépressif augmente sa pratique sportive de cinquante minutes par semaine, il diminue de moitié le risque d'une rechute", concluait une étude américaine menée à la Duke University, en Caroline du Nord.
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