Pas de sur-risque cardiaque pour les marathoniens

Bonne nouvelle, contrairement à une idée reçue, le marathon ou le semi-marathon n’augmente pas le risque d’accident cardiaque. Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs ont examiné les données disponibles des dix dernières années ayant porté sur quelque 11 millions de coureurs de fond américains.

On dénombre ainsi la survenue de 59 arrêts cardiaques durant la course (soit 0,54 infarctus pour 100.000 marathoniens), dont 42 ont été mortels. Après calcul du taux de mortalité, on constate que celui-ci est de 71%, alors qu’il est de 92% dans la population générale, hors infarctus survenant à l’hôpital.

Ce plus faible taux de mortalité lors d’un accident cardiaque est à mettre en lien avec les infrastructures médicales qui font systématiquement partie de l’organisation des marathons. Autrement dit, la surveillance et les premiers soins sont extrêmement performants.

Enfin, cette étude nous apprend que parmi les 42 accidents cardiaques fatals, une grande majorité pourrait s’expliquer par l’existence d’une pathologie cardiaque préexistante (cardiomyopathie hypertrophique, insuffisance coronarienne), comme le montre l’examen du dossier médical des victimes.

En pratique, on retiendra que la course de fond de type marathon ou semi-marathon n’est pas associée à un sur-risque cardiaque. Par comparaison, il ne semble pas plus risqué pour le cœur de s’abonner à un simple jogging plutôt qu’à un véritable marathon.

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Source : Kim J.H. et coll., N Engl J Med 2012; 366:130-140.