Pour maigrir, manger mieux est plus efficace qu’un régime restrictif
Nul besoin de sortir la calculatrice pour perdre du poids. Au lieu de compter les calories, mieux vaut améliorer la qualité de son alimentation. C'est ce que suggère une étude américaine parue dans le Journal of the American Medical Association. La méthode mise au point a permis, en moyenne, de perdre 5-6 kilos.
Entre janvier 2013 et avril 2015, les scientifiques de l'université de Stanford (Etats-Unis) ont suivi 609 adultes en surpoids. Et leur ont proposé un régime selon des critères précis : ne pas se soucier de l'apport calorique, mais limiter soit les graisses, soit les glucides.
Aller au marché plutôt qu'au supermarché
L'important, pour les signataires de ces travaux, était d'améliorer la qualité de l'alimentation au quotidien. "Nous avons précisé à chaque participant·e, peu importe son régime, qu'il fallait aller au marché et ne pas acheter des plats préparés", souligne Christopher Gardner, premier auteur.
Spontanément, les volontaires ont réduit de 500 à 600 le nombre de calories ingérées chaque jour. Il faut dire que le protocole suivi était assez strict.
Au début de l'étude, les "cobayes" ont dû se limiter à 20 grammes de glucides ou de lipides. Cela correspond, respectivement, à une demi-tranche de pain complet et une bonne poignée de noix. Les chercheur·e·s ont ensuite réintroduit, progressivement, une plus grande quantité de graisses et de glucides.
Les artères en profitent aussi
Au bout d'un an, les membres de l'étude ont réussi à perdre du poids de manière satisfaisante. Le groupe qui s'est privé de graisses s'est allégé de 5.3 kg, celui qui a restreint ses apports en sucres a perdu 5.9 kg.
"La seule différence entre les groupes se situait au niveau du taux de lipides dans le sang", souligne le site du système de santé britannique, NHS Choices. En effet, le groupe pauvre en graisses a réduit son "mauvais" cholestérol (LDL). Les autres ont vu leurs triglycérides reculer tandis que le "bon" cholestérol (HDL) a augmenté.
"La conclusion, c'est que la qualité du régime est importante pour contrôler son poids et pour son bien-être à long terme", se félicite Christophe Gardner dans le New York Times. C'est pour cette raison que ses collègues ont insisté sur un point au cours de l'étude : les volontaires ne devaient pas avoir faim ou se sentir frustrés.
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