Ramadan : pas de jeûne pour les personnes fragiles

Le Coran n'impose pas le ramadan aux croyants atteints d'une maladie. Ceux-ci doivent consulter leur médecin, lequel pourra les conseiller et modifier éventuellement leur traitement. Les personnes atteintes de diabète sont les plus vulnérables à ces jeûnes prolongés. A la tombée de la nuit enfin, attention à rompre le jeûne et à organiser ses repas judicieusement.
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Ramadan et maladie : incompatibles

En période de ramadan , les Musulmans croyants, pubères et en bonne santé s'abstiennent de boire et manger du lever au coucher du soleil. En revanche, il est recommandé aux personnes fragiles d'éviter le jeûne, car cet exercice peut se révéler dangereux. C'est le cas des femmes enceintes ou allaitantes, des personnes atteintes d'ulcère gastrique évolutif, des épileptiques non contrôlés par exemple. D'une façon générale, toute personne atteinte d'une maladie chronique ou aiguë (hypertension, asthme, maladie neurologique, psychiatrique…) ne doit pas se lancer dans le jeûne ou doit le suspendre si cette pratique risque d'aggraver sa maladie ou de retarder la guérison. Afin d'éviter tout risque, il est donc fortement recommandé de demander l'avis de son médecin, lequel peut être amené à déconseiller le jeûne ou à ajuster le traitement en cours. Or de très nombreux fidèles ne prennent pas la peine de consulter leur médecin. Par ailleurs une étude menée en 2004 montre que 58% des personnes sous traitement de longue durée modifient d'elles-mêmes leurs prises de médicaments au cours des périodes de ramadan (1).

Les plus à risque sont les diabétiques !

La comparaison du nombre des admissions aux urgences pendant les périodes de ramadan et hors périodes de ramadan , suggère que les urgences n'admettent pas plus de croyants musulmans lors du ramadan . En revanche, on constate que les personnes atteintes de diabète sont les plus à risque de complications (2). Lors du ramadan , le risque d'hyper- ou d'hypoglycémie est fortement accru, d'où l'obligation d'en parler avec son médecin, lequel peut modifier le traitement, par exemple en prescrivant des insulines rapides ou en diminuant les doses. Le médecin proposera également des conseils nutritionnels et un suivi très rapproché avec surveillance de la glycémie. Quant aux diabétiques qui présentent déjà des complications, le jeûne n'est pas possible car de trop grandes variations de glycémie sont aggravantes : insuffisance rénale, complication oculaire ou neurologique.

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Source : Le Quotidien du Médecin, 13 septembre 2007.