Sarcopénie, fonte musculaire avec l'âge
Sarcopénie : quand la fonte musculaire s’accélère
La fonte musculaire avec l’âge est un processus normal, mais qui peut dans certaines conditions s’accentuer et accélérer la survenue des troubles.
Au cours du vieillissemen t, notre masse musculaire diminue progressivement.
On estime qu’entre 20 et 80 ans, nous perdons la moitié de nos muscles squelettiques.
Mais outre le vieillissement, certains facteurs peuvent contribuer à cette fonte musculaire, particulièrement à partir d’un certain âge.
Ce sont essentiellement :
- la sédentarité,
- les maladies, dont les troubles nutritionnels,
- les dysfonctionnements endocriniens (carence en hormones anabolisantes).
Lorsque ces trois types de facteurs sont présents (vieillissement, manque d’activité physique, maladies), on parle de sarcopénie.
On estime que 25 % des personnes âgées de plus de 70 ans et 40 % des plus de 80 ans seraient atteints de sarcopénie.
Quelles sont les conséquences de la sarcopénie ?
- Diminution des défenses
En cas d’infection sévère ou lors d’une intervention chirurgicale, le système immunitaire est fortement mobilisé.
Les besoins en acides aminés (les composants de base des protéines) sont accrus pour fabriquer des protéines inflammatoires et assurer le bon fonctionnement des cellules du système immunitaire. Ces acides aminés sont directement puisés dans nos « réserves » que sont les muscles.
Or chez le sujet âgé, cette réserve n’est plus systématiquement restaurée, menant à la sarcopénie et diminuant les capacités à répondre aux agressions et notamment aux infections.
- Diminution de la motricité et risque de chute
Avec la diminution de la masse musculaire, la motricité devient difficile et le risque de chute augmente.
D’autres fonctions sont altérées comme le tonus et les facultés de mastication.
- Baisse de la thermorégulation
La fonte musculaire entraîne une baisse de la thermorégulation.
Les personnes atteintes de sarcopénie ont plus souvent froid et peinent à réguler leur température corporelle lors des variations thermiques.
- Anomalie de la sensibilité à l’insuline
La sensibilité à l’insuline diminue, avec un risque de développer un diabète ou de contrôler de moins en moins bien un diabète existant.
- Diminution du capital osseux
Par défaut de sollicitation (en raison d’une réduction globale de la motricité), la baisse du capital osseux s’accélère, menant à un risque accru de fracture en cas de choc, même minime.
La sarcopénie affecte fortement la qualité de vie : fragilité, troubles de santé, baisse de l’autonomie...
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