Conséquences du manque de vitamine D
Depuis quelques années, différentes études, épidémiologiques ou autres, ont démontré que le manque de vitamine D semble bien augmenter les risques de maladie cardiovasculaire, de diabète, de maladies auto-immunes genre polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques, et de certains cancers (côlon, prostate, sein).
Dernièrement, il a été question de la fonction cognitive des femmes âgées : le cerveau de celles qui étaient en déficit de vitamine D mémorisait moins bien. Il a aussi été question de la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge qui mène trop souvent à une quasi cécité : la carence en vitamine D semble bien la favoriser.
Enfin, un manque de vitamine D favorise aussi la dépression, en tout cas la saisonnière, celle qui s'installe en hiver.
Ca fait beaucoup !
Toutes ces études doivent être confortées par d'autres dans les années à venir car, pour le moment, rares sont les chercheurs qui ont une explication scientifique claire à tout cela. L'action de la vitamine D sur nos gènes n'est pas une affaire simple.
Le manque de soleil
Néanmoins, certains remarquent que les maladies cardiovasculaires et les cancers du sein, du côlon, de la prostate sont plus nombreux dans l'hémisphère nord que dans celui du sud. Que la dépression saisonnière affecte aussi plus souvent les gens du nord.
Et quelle est la différence entre ces deux parties de la planète ? Le degré d'ensoleillement.
Conclusion logique : on fabrique moins facilement de la vitamine D quand on habite dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud parce qu'on est moins exposé au soleil.
Et lorsque l'on va au soleil en s'enduisant systématiquement des pieds à la tête de crème solaire écran total par crainte d'un cancer de la peau, on se prive également de vitamine D. Car, même si les indices de ces crèmes sont controversés, elles bloquent quand même une bonne partie des UVB fournisseurs de vitamine D.
Ne vous privez pas complètement de soleil !
Inutile d'attendre que de nouvelles études arrivent pour vous mettre à jour avec la vitamine D. Vous en avez trop besoin, surtout si votre moral est en berne !
C'est l'excès de soleil qui est à l'origine du cancer de la peau, c'est-à-dire de longs et fréquents bains de soleil chaque année, ce que l'Institut National du Cancer a baptisé la "toast attitude", et surtout les coups de soleil suivis d'une belle pelade emmagasinés depuis l'enfance. On a eu raison de mettre en garde devant la recrudescence de cas de ce cancer et d'inciter à se tartiner de crème solaire, mais l'excès étant toujours l'ennemi du bien, on est en même temps arrivé à des carences en vitamine D.
Alors, ne vous privez pas complètement de soleil. Dans un jardin, à une terrasse de café, exposez vos jambes et vos bras dès qu'il brille.
Quand vous serez à la plage, profitez-en gentiment, surtout le matin quand il ne brûle pas. Mettez une crème bien hydratante et un chapeau pour épargner votre visage, mais pas d'écran total. Vous allez ainsi bronzer doucement et fabriquer ce qu'il vous faut de vitamine D. Protégez-vous dès que le soleil tape fort.
La stratégie est la même pour les enfants.
Et comme la saison des barbecues arrive, grillez des sardines, cela vous fera un complément de vitamine D !
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.
Amy E. Millen; Voland Rick; Sherie A. Sondel; Parekh niyati; Ronald L. Horst, Robert B. Wallace; Gregory S. Hageman; Chappell Rick; Barbara A. Blodi; Michael L. Klein, Karen M. Gehrs; Gloria E. Sarto; Julie A. Mares, pour le Groupe détude CAREDS. Statut en vitamine D et au début de la dégénérescence maculaire liée à lâge chez les femmes ménopausées. Archives of Ophthalmology 2011; 129 (4): 481-489 DOI: 10.1001/archophthalmol.2011.48
Hoogendijk WJ et coll. : « Depression is associated with decreased 25-hydroxyvitamin D and increased parathyroid hormone levels in older adults » Arch Gen Psychiatry 2008 ; 65 (5) : 508-512.
C.-A. Nkembe;, J. Myara G. Helft;, J. Blacher;Médecine des maladies Métaboliques;Vol;3;N°3&; - mai-juin 2009;pp;247-250
Bruyère O. et al (2006). Prévalence élevée de la carence en vitamine D chez la femme ménopausée en Europe et principalement en France : analyse d’une cohorte de 8532 sujets. Revue du Rhumatisme; 73 (10-11) p.1052
Sorenson M. (2008). Vitamin D3 and solar power for optimal health, USA. - Belaid S. et al. (2008). La carence en vitamine D chez la femme de 18 à 49 ans portant des vêtements couvrants, une réalité méconnue en medecine générale. La presse médicale. volume 37, n° 2 part 1, p. 201-206 ;
Graland et al. (2009). Vitamin D for cancer prevention : global perspective. Ann Epidemiol . 19 :468-483