Sport et pollution
Pollution, record battu...
Ce n'est pas la première fois que les Jeux olympiques ont été attribués à des villes très polluée s. Au cours des décennies précédentes, il y a eu Mexico (68), Los Angeles (84) et Athènes (2004). Mais Pékin pourrait bien battre tous les records. Certes, les autorités chinoises ont promis de faire tout leur possible pour réduire les émanations. Mais la question reste préoccupante. Car si tout le monde est sensible à la pollution, la question se pose avec une acuité particulière chez des athlètes de haut niveau qui, précisons-le, ventilent beaucoup plus que la moyenne. Au paroxysme de l'effort, jusqu'à 200 litres d'air par minute peuvent transiter par leurs poumons ! Comment la pollution affecte-t-elle leur santé et leurs performances ?
Le sortilège de Steve Ovett
Il existe actuellement peu de recherches concluantes sur le sujet. Les résultats montrent des réactions très variables selon les individus. En particulier pour l'ozone : certaines personnes le supportent sans trop d'inconvénient alors que d'autres, plongées dans la même atmosphère, se trouvent très handicapées. Cela explique quelques grosses surprises que l'on enregistre parfois sur la piste. Exemple à Los Angeles en 1984 : en finale du 800 mètres, le Britannique Steve Ovett, médaille d'or sur la distance à Moscou, figure comme grand favori de l'épreuve. Et pourtant, à la surprise générale, il arrive dernier de la course. Aussitôt franchie la ligne d'arrivée, il s'écroule et est évacué vers un hôpital où il restera en observation pendant deux jours. Plus tard, il expliquera : "la pollution avait réactivé un asthme dont je n'avais plus souffert depuis 20 ans. C'était comme si quelqu'un enfonçait un chiffon dans ma gorge, je n'avais plus assez d'oxygène pour respirer. Mon corps s'était arrêté de fonctionner."
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