Le mécanisme du jeûne
«En cas de jeûne, les cellules graisseuses relâchent les calories stockées directement dans le sang qui les répartira aux cellules de l'organisme, le nourrissant cette fois-ci de l'intérieur, écrit le Dr Wilhelmi de Toledo. On ne reste pas une semaine sans manger ! On se nourrit différemment, sur nos réserves, notamment de graisses. Et ces réserves sont importantes. Quelqu'un de constitution normale, ni trop gros ni trop maigre, a en moyenne des réserves de graisses pour quarante jours !» Mais, le système nerveux central, avec le cerveau, les globules rouges et la moelle osseuse, a besoin de protéines et de glucose pour fonctionner. Or, l'organisme créé du glucose à partir des protéines et de certains de leurs constituants. Ainsi, pendant les premiers jours de jeûne, des structures protéiques mobilisables sont transformées en glucose et plus le jeûne avance, plus le cerveau s'habitue à utiliser les graisses sous forme de corps cétoniques. Pendant le jeûne, si le renouvellement cellulaire se poursuit, au niveau des muqueuses intestinales, tout se passe au ralenti car le tube digestif est mis au repos. Le jeûneur doit s'habiller plus chaudement, l'activité digestive ne produisant plus de chaleur.
Les effets du jeûne
En mobilisant les réserves de graisses, le jeûne opère un véritable nettoyage du corps. Le sang est comme «écrémé», le foie aussi. Dès l'arrêt de l'apport alimentaire, le taux de sucre s'abaisse et se stabilise à la limite inférieure de la norme. L'insuline est au chômage et son taux va également baisser. Des recherches destinées à déterminer l'efficacité et l'innocuité du jeûne complet, seul ou en combinaison avec un autre traitement, ont fait état de résultats positifs dans le traitement de diverses affections.La perte de poids : pendant un jeûne, la perte de graisse est continue et visible. On peut perdre de 200 à 500 g par jour en moyenne. Le poids peut être réduit considérablement par un jeûne de deux à quatre semaines. Il sera stabilisé à condition d'adopter de saines habitudes alimentaires et faire de l'exercice physique ou par des jeûnes répétés annuellement.Maladies du coeur : le jeûne Buchinger est connu pour abaisser tous les facteurs de risques pour les maladies du coeur et des vaisseaux : obésité abdominale, hypertension, hyperlipidémie, diabète de type II, stress, sédentarité, tabagisme.L'arthrite rhumatoïde : des améliorations à long terme furent observées chez les sujets des groupes de jeûneurs (diminution de la douleur, augmentation de la capacité fonctionnelle) comparativement aux groupes contrôles.
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