Chocolat plaisir!
Depuis que les Conquistadores, en 1524, ont rapporté en Europe les fèves de cacao découvertes au Mexique, le chocolat a toujours été (et il l'est toujours !) un produit de pur plaisir.
Les Aztèques écrasaient les fèves grillées, les mélangeaient avec de l'eau, du miel, du piment, de la cannelle et du gingembre et buvaient ce tchocoatl (c'est là d'où vient le mot chocolat) qui leur procurait de l'énergie pour tout, y compris le sexe.
C'est cette boisson fétiche qui, lorsqu'il débarqua au Mexique en 1519, fut offerte à Cortès, par Moctezuma, le chef qui en prenait toujours avant d'honorer une de ses nombreuses femmes.
De là date probablement la réputation d'aphrodisiaque qui est attachée au chocolat.
Quant aux autres vertus (anti-stress, antidépressives, toniques, calmantes), elles trouvent une explication non seulement dans les endorphines, les substances excitantes du système nerveux et le magnésium contenus dans le chocolat, mais aussi (et peut-être surtout) dans la combinaison de gras et de sucre dont il est riche et qui suscite immanquablement une sécrétion d'endorphines dans le cerveau.
Le plaisir procuré par le chocolat vient tout d'abord de ses merveilleuses propriétés gustatives, de ses multiples et douces saveurs envahissant tout le palais et ensuite de ce flux d'endorphines procuré par sa dégustation.
Ce qui explique que l'on puisse être accro au chocolat !
Il y a chocolat et chocolats
En dehors du chocolat noir, qui doit contenir obligatoirement 48 % au minimum de cacao et du chocolat au lait (30 % minimum), tous deux en tablettes, nature ou avec des noisettes et de nombreux autres ingrédients, l'industrie agroalimentaire ne cesse de renouveler un choix fantastique de confiseries de toutes sortes, produits légalement nommés "au chocolat" ou "au cacao" et qui doivent contenir 35 % de cacao au minimum, le reste étant principalement du gras et du sucre.
Ce gras n'est malheureusement pas toujours du beurre de cacao mais il est souvent, dans les chocolats industriels, composés de six autres matières grasses végétales (MGV), genre huile de palme, revenant toutes moins cher que le beurre de cacao. Ce sacrilège a été autorisé par la Communauté Européenne en août 2003 au grand dam des amoureux du chocolat et malgré leurs nombreuses protestations. Il faut donc bien regarder l'étiquette car ces MGV sont obligatoirement mentionnées.
Les chocolatiers artisanaux offrent toute une panoplie de "bonbons de chocolat", le plus souvent constitués d'une ganache (mélange de crème et de chocolat) enrobée d'une couche de chocolat. Et bien sûr, ils ne contiennent que du beurre de cacao !
Quant au chocolat blanc, tellement à la mode et malheureusement adoré par les enfants, ce n'est pas du vrai chocolat puisqu'il ne contient pas de cacao mais du beurre de cacao (20 % au minimum), du lait en poudre (14 % au minimum), souvent du beurre, toujours du sucre, de la lécithine et des arômes.
Aucune chance de bénéficier avec le chocolat blanc des vertus santé du chocolat ! Son seul intérêt : sa richesse en calcium, à cause de la poudre de lait.
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